Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/408

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vient d’essayer la première de filer de cette espèce de coton. Le succès a été complet : des tisserands en ont fait une étoffe forte, déjà recherchée par les gens de la campagne. Quelques échantillons de minéraux recueillis dans ces contrées pour les musées de Londres, et de Paris, indiquent les richesses géologiques qu’elles procureront aux explorateurs habiles. Les bords des lacs et des fleuves leur gardent sans doute des découvertes analogues à celles qu’a données le vaste bassin de l’Ohio. »

Mais si notre pays, si le Canada est digne d’être exploré, connu, apprécié ; s’il mérite que, fuyant toute politique bruyante, ou de parti[1], ses habitans se prévalent sagement des ressources, des avantages nombreux et variés qu’il leur offre, ces habitans, du moins la très grande majorité d’entre eux, méritent aussi d’être régis par de bonnes lois ; de voir établie et suivie parmi eux une justice égale ; de jouir d’un gouvernement constitutionnel, juste, impartial, et responsable ; pourvu que par responsabilité, on n’entende rien d’incompatible avec la suprématie et les droits de la métropole ; avec les instructions, les fonctions élevées et la dignité du représentant du souverain.

  1. La politique de parti peut se reconnaître à plusieurs signes, dont le plus apparent consiste dans les cris, réputés magiques, ou cabalistiques : « Vous êtes Canadiens ! » ou, « You are Englishmen, Irishmen », &c.