Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/409

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ADDENDA.


Caractère et Comportement de Cavelier de La Sale. « Cruel dans les punitions, inexorable pour les fautes ; souvent intraitable, et de mauvaise humeur ; pendant que ses gens s’épuisaient de fatigue, et qu’il pouvait à peine leur donner le strict nécessaire, il continuait de les traiter sans pitié et sans bonté. Ceux qui souffraient avec le plus de patience étaient en butte à sa colère ; et jamais, dans une circonstance pareille, il n’adressa une parole douce et consolante à ces hommes qu’il avait arrachés à leur famille et à leur patrie, pour les mener dans de tristes déserts, où ils mouraient sans secours. » — M. Dainville.

Le Français fusillé par ordre de M. de Denonville, « était, suivant Lahontan, un jeune Canadien, du nom de Lafontaine-Marion, qui connaissait les pays et les Sauvages de Canada, par la quantité de voyages qu’il avait faits. Il était homme d’entreprise, et savait presque toutes les langues des Sauvages ».

L’Historien contemporain, Lahontan, qui rapporte, ou invente, le stratagème de Kondiaronk, ajoute, vraisemblablement, que M. de Denonville, aurait voulu l’avoir entre ses mains, pour le faire pendre, et invraisemblablement, que ce chef descendit à Mont-réal, exprès pour l’en défier.

Le Comte de Frontenac, arrivé à Québec, le 12 octobre 1790, « mit pied à terre, sur les huit heures du soir, et fut reçu aux flambeaux, tant de la ville que de