Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/101

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tenter fortune dans la ville d’York ; mais il y éprouva une déconfiture complète et un traitement ignominieux[1]. Ce contretems ne l’empêcha pas de partir pour l’Angleterre avec sa « pétition au roi », ou sa diatribe contre le lieutenant-gouverneur, le conseil législatif, la chambre d’assemblée, etc., signée de plusieurs milliers d’individus dont quatre-vingt-dix sur cent, peut-être, devaient ignorer de quoi il s’agissait, ou être de ces « gens qu’aucune société civilisée n’aurait reçus dans son sein. »[2]

    drafted by W. L. Mackenzie… and, these with a memorial having 15, 000 signatures, Mr. R. took to England, in March of this year 1832, having previously agreed that Mr. Mackenzie would dash one or two loyal letters to the Governor General, lord Dalhousie, and sent him 500 copies for distribution in London, to pave the way for a favorable reception. The hoax was played with admiration. M. R. instanced the tone of the liberal paper as the proof of the loyalty of the republican party, and gave copies of the numbers containing the letters in proof. With the help of Mr. Hume, loyalty, asiduity and a good cause, M. R. carried his point with Lord Goderich… The Colonial Advocate began its loyal song this day, and kept it up a whole fortnight, and thus for once out generaled the politicians of England with their own weapons.” — Caroline Almanack, &c.

  1. « La grande assemblée des habitans du comté d’York, s’est tenue à York, le 3 mars. Elle a été très tumultueuse : le parti bureaucratique a eu le dessus… On a tenté d’abattre l’imprimerie du Colonial Advocate. On a levé la main sur M. Mackenzie… M. Mackenzie a été brûlé en effigie par la canaille d’York. » — La Minerve.
  2. « L’aisance dont ils jouissent à présent, après avoir connu l’extrême misère, n’a fait qu’augmenter leur dépravation originelle. Possesseurs de fermes qui les rendent indépendants des classes de la société qu’élèvent audessus d’eux l’éducation, les manières et les habitudes, ils sont, dans leur conduite envers elles, aussi hardis, aussi libres, aussi insolents qu’ils leur plaît. Ils se regardent comme étant sur le pied d’une égalité parfaite. » — M. J. Harrison, traduit par M. Isidore Lebrun, qui dit que la Revue des Deux Mondes ne leur est pas plus favorable, dans un article composé par M. Baker.

    « Quoiqu’il en soit, nous croyons devoir ajouter que les assertions de M Harrison nous ont paru trop générales, et ses réflexions trop sévères, sur le compte d’hommes qui avaient pu acquérir des propriétés foncières, et se rendre « indépendants », par leur travail et leur industrie. »