Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/139

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

étant plus qu’inutile, la dernière partie d’une lettre du lieutenant-colonel McIntosh au secrétaire militaire[1].

Dans le cours d’un débat, M. Papineau donna à entendre qu’après l’affaire du 21 mai, il avait écrit au gouverneur une lettre d’une certaine teneur, à laquelle son Excellence n’avait pas fait toute l’attention que, selon lui, elle méritait. Il prit envie à la chambre de voir cette lettre, et elle en demanda une copie au gouverneur, par une adresse dans laquelle elle demandait aussi à son Excellence des informations dont on connaîtra la teneur par la réponse suivante ;

« En réponse à la dernière partie de l’adresse de la chambre demandant qu’on lui fournisse des copies de tout rapport, si tel il y a, du solliciteur-général, dans lequel il aurait pu suggérer la convenance de mesures additionnelles de précaution, ou de tout autre rapport, renseignement, ou correspondance, suggérant des mesures particulières de précaution, de la part, soit des autorités civiles soit des autorités militaires, qui ont induit son Excellence à augmenter la garnison de Montréal », le gouverneur-général croit qu’il suffit d’informer la chambre, que la mesure de précaution ci-dessus mentionnée d’augmenter la garnison de Montréal, a pris naissance dans la suggession de son

  1. Après s’être plaint de « la partialité » du coroner et de l’esprit de parti de ceux qui sont opposés au gouvernement, le lieutenant-colonel ajoutait : « En terminant, je prends la liberté d’exposer, et je ne crois pas en cela manquer à la confiance particulière, que M. F***, D. C. G., est venu me trouver pour m’informer qu’il avait reçu une visite de M. J. V***, dans laquelle ce monsieur avait suggéré à M. F***, sachant qu’il était mon ami et me voulait du bien, de proposer que je donnasse le nom du magistrat, ou des magistrats qui avaient ordonné de tirer, attendu que par là les procédés contre moi-même et le militaire sous mon commandement seraient arrêtés. M. F*** semblait comprendre clairement que cette proposition venait de M. Papineau, et indiquait qu’il regardait le gouverneur comme prêt en tout temps à adopter ses suggestions comme règle de sa conduite. »