Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/140

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ardent désir d’appaiser les alarmes des habitans paisibles de Montréal, et de pourvoir à la sûreté de leurs personnes et de leurs biens. »

À l’égard de la lettre de M. Papineau, « au sujet des troubles qui avaient eu lieu récemment à Montréal, et contenant des suggessions, quant à la conduite que le gouverneur devait tenir, en cette occasion, son Excellence informait la chambre que : « comme l’auteur de cette lettre, (quoique sa situation d’orateur de la chambre d’assemblée lui donnât droit à toute l’attention que prescrivent les règles de la civilité), n’était revêtu d’aucun caractère public ou officiel, de nature à justifier le gouverneur-général à entrer en correspondance avec lui sur un sujet d’une importance aussi grave, embrassant la responsabilité du gouverneur dans l’exercice des fonctions de son office élevé, la dite lettre avait été traitée comme une communication privée, et n’avait pas été, en conséquence, placée parmi les documens officiels dans le bureau du secrétaire civil, mais qu’il avait cependant beaucoup de satisfaction à informer la chambre qu’il avait réussi à la trouver parmi ses papiers privés, et que comme la chambre paraissait y attacher quelque intérêt, une copie en ayant été demandée dans son adresse, il la transmettait en original. »

Le gouverneur ayant été prié par adresse sur motion de M. Bourdages, de vouloir bien communiquer à la chambre les circonstances et les raisons qui avaient retardé l’exécution d’un warrant et l’émanation d’un writ pour l’élection d’un représentant pour le comté de Montréal, son Excellence répondit par message, comme il apparaîtra par une dépêche du ministre des Colonies sur le sujet.

En même temps que la majorité de l’assemblée