Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/163

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ment est tout ce qui est nécessaire pour établir et maintenir leur tranquillité et leurs justes droits et priviléges ;

« Que l’acte qui a accordé à cette province une forme de gouvernement modelé, autant que les circonstances le permettaient, sur celui de la mère-patrie, par quelques-uns de ses plus grands et de ses plus sages hommes d’état[1], avait pour but le bien-être des habitans de la province… ; et le bonheur et la prospérité dont les habitans du Canada ont joui depuis leur soumission paisible aux lois et la bonne volonté avec laquelle, en toutes occasions, ils sont venus en avant pour défendre la province contre les attaques de l’étranger, attestent hautement la sagesse, l’efficacité, et l’avantage de la mesure ;

« Que malgré un état aussi prospère, la chambre d’assemblée, depuis 1831, a fait des tentatives pour obtenir des changemens dans la forme de gouvernement établi dans cette province, particulièrement dans la présente session du parlement provincial, par une adresse au roi, priant sa Majesté de recommander à son parlement une mesure qui tendrait directement à renverser la constitution, et à rompre les liens qui unissent cette colonie à la métropole.

« Que les procédés de la chambre d’assemblée, ci-dessus mentionnés, sont en contradiction avec les sentimens antérieurement exprimés par cette chambre, contraires aux déclarations uniformes du conseil législatif, et d’une grande proportion des habitans de cette province ;

  1. Expressions des résolutions et pétitions de 1822 contre l’union des deux provinces du Canada.