Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/191

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à ceux qui ont provoqué ce message, en attachant à leur vote des subsides des conditions imparlementaires, de s’en plaindre ?

M. Bedard : « Ces dépêches sont les coups les plus violents qui aient jamais été portés à notre constitution*, nos droits, nos priviléges les plus sacrés sont attaqués. La chambre seule a le droit de juger ses membres et de les expulser. Si on laisse ce droit, (d’expulser les membres ?) au ministre des colonies, c’en est fait de nous, parcequ’il pourra empêcher, à son gré, le retour de tel membre qu’il voudra. »

M. Neilson : « Ce qu’il y a de mieux à faire, c’est d’étudier et de considérer les dépêches qu’on nous a envoyées. »

M. Kimber : « Je m’attendais à recevoir de l’honorable moteur de l’amendement du premier jour, quelque chose qui aurait pu nous guider dans la circonstance… Il serait peut-être bon de faire un appel nominal pour nous déterminer dans cette affaire ; mais j’attends de l’hon. membre pour le comté de Québec, des mesures propres à guider nos pas dans cette démarche. »

M. Neilson : « Je ne vois pas pourquoi on voudrait que je dictasse sans délai la mesure à suivre. »

L’enquête que la chambre avait commencée dans la précédente session, et qu’elle continuait, ou voulait continuer, dans la présente, avait occasionné d’énormes dépenses : le 14, sur motion de M. Huot, elle fit demander au gouverneur £7,000 à compte de ses dépenses contingentes. Lord Aylmer lui fit savoir qu’il communiquerait sa réponse par message.

Lisez « pour la défense de la constitution ». Il faut croire qu’il y a eu erreur dans le rapport des débats, au dire du langage du président du comité qui avait fait rapport sur « les changemens à faire dans la constitution du conseil législatif », que c’est un tissu de contre-vérités et de non-sens, un pur galimatias.