Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/233

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

un comité pour rédiger et faire circuler une adresse aux électeurs, au soutien des candidats approuvés par elle, etc.

Les propositions de refuser les subsides, si le gouvernement n’abandonnait pas à l’assemblée le contrôle absolu des revenus ; de rendre le conseil exécutif responsable de ses actes aux représentans du peuple, et de faire du conseil législatif un corps électif, devinrent résolutions aussi facilement que d’autres, plus ou moins raisonnables ou déraisonnables, l’une desquelles fût :

« Que les remercimens sincères et unanimes de la convention soient communiqués à L. J. Papineau, écuyer, etc., à Louis Bourdages, écuyer, et aux honorables membres avec lesquels il ont agi dans l’assemblée, aussi à l’honorable D. B. Viger, membre du conseil législatif, et aux honorables membres avec lesquels il a agi dans cette chambre, pour leurs efforts prudents[1], zélés et patriotiques dans la cause de la réforme, contre un système colonial vicieux, regardé comme insupportable dans les colonies de l’Amérique du Nord[2]. »

Jusque-là, pourtant, l’agitation factieuse et révolutionnaire n’était encore que dans l’expectative ; mais les trois branches de la législature venaient de passer imprudemment un acte d’incorporation qui donnait au peuple de Toronto beaucoup plus de pouvoirs qu’il

  1. On aurait pu parier que ces résolutionnaires parlaient ironiquement, ou qu’ils ignoraient la signification des termes qu’ils employaient.
  2. Cette résolution doit être grossoyée sur du papier velin, signée par le président et le secrétaire, et il en sera présenté une copie à ces trois messieurs, placée dans un beau cadre doré. — La Minerve.