Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/337

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l’assemblée pour faire bon des sommes avancées par lord Gosford pour les dépenses contingentes, etc., parce qu’il incluait des items qui n’étaient pas destinés à subvenir aux dépenses contingentes ordinaires de cette chambre, mais à payer des salaires à des personnes nommées par elle seule à des emplois, contrairement à la protestation solennelle du conseil législatif, etc.

M. Debartzch étant parti de Québec dégoûté,[1] disait-on, des derniers procédés de la chambre d’assemblée, M. Viger forma seul la minorité, le 4 mars, sur trois propositions soumises par M. Cuthbert, et dont la dernière portait : « Que, vu l’obligation de rembourser les fonds avancés par le trésor impérial et de payer les arrérages dus, il n’était pas expédient de concourir durant la présente session, à des allocations allant à ne pas laisser dans la trésorerie provinciale assez d’argent pour payer ce qui était dû. »

Le conseil législatif rejette, ou amende un plus grand nombre de bills qu’à l’ordinaire,[2] par la raison, apparemment, que dans plusieurs, l’assemblée introduisait son système favori d’élections populaires ; que, dans d’autres, elle donnait des pouvoirs indus et amplifiés à des corps qui avaient abusé de ceux qu’ils

  1. The hon. Mr. Debartzch has left Quebec, it is said disgusted at the recent proceedings of the House of Assembly. He regards the party to which he belongs as disreputable and dishonest. Both the Vindicator and La Minerve have in conséquence commenced abusing and treating him as a deserter from their ranks. » — Morning Courier.
  2. Le conseil législatif ne voit réunis dans ses séances que onze membres, dans ce moment, et tous, à l’exception d’un seul, M. D. B. Viger expuent leur venin sur toutes les mesures auxquelles le pays rattache quelque importance. Tous les travaux de l’assemblée sont perdus et enfouis dans ce gouffre fétide et si nuisible… Quel sera le terme de pareils mœurs ?… Quand mourra le conseil ? Lorsque le peuple aura cessé d’avoir quelque patience. †

    † « Quand une fois le peuple est mis de la partie, les plus méchants et les plus audacieux sont les maîtres. — Durand de Maillane.