Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/454

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que l’on fait présentement pour exciter à la sédition et à l’infraction. »

À une assemblée du comté d’Yamaska, tenue à Saint-François, le 6 août :

« M. Dumoulin (P. B.) se prononça fortement contre les doctrines prêchées dans différentes assemblées dites anti-coercitives, et contre les résolutions adoptées à ces réunions ; il parla avec énergie contre la contrebande, contre les recommandations faites de recourir aux sympathies étrangères, de s’affranchir de l’obéissance due à notre souverain, et de ne pas obéir aux lois ; il condamna hautement les votes de la majorité de la chambre d’assemblée sur la question des subsides, et sur son adresse, par laquelle elle a déclaré qu’elle ne procéderait pas aux affaires publiques jusqu’à ce que le conseil législatif fût rendu électif ; il s’exprima vivement sur les desseins pernicieux formés par certains individus pour semer le trouble dans le pays, et finir par le perdre ; il condamna ces écrits incendiaires et révolutionnaires, dont fourmillent certains journaux ; il témoigna son indignation sur les moyens pris par des hommes pervers pour faire mépriser notre clergé. Il insista sur la nécessité de remplacer nos mandataires infidèles par des hommes fermes, honnêtes et loyaux. »

M. Polette applaudit aux sentimens exprimés par M. Dumoulin, et s’exprima particulièrement contre la requête au congrès des États-Unis, qu’on essayait de faire signer par les habitans du comté, il fit voir que bien loin de pouvoir faire un pareil acte, c’était un crime même de songer à s’adresser à une législature étrangère pour en obtenir des lois : il se prononça contre les recommandations faites de s’abstenir des objets importés qui paient des droits, et fit voir que