Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/476

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et rédigée avec talent. Si le style de la première est trop diplomatique, celui de la seconde l’est cent fois plus. C’est dans le style de l’école de Metternich. Cette adresse confirme aussi les imputations de Sir Geo. Gipps contre les membres de cette chambre. Sir Geo. Gipps a dit que les nouveaux amis de l’administration n’insisteraient pas, dès qu’ils l’oseraient, sur le principe électif, et l’abandon de ce point, dans le moment actuel, confirmerait cette imputation calomniatrice, fausse, injurieuse à la chambre et à tous ses membres, faite par Sir Geo. Gipps. Le défaut de l’adresse en amendement est l’engagement que l’on prend de procéder, même avec un commencement de réforme. Que le gouvernement fasse d’abord ces réformes, et l’on verra ensuite ce que nous aurons à faire. Il y a impossibilité pour le gouverneur de faire des réformes, parce qu’il ne peut nommer les hommes qui jouissent de la confiance du peuple. Enfin, on semble se borner à des réformes administratives, et ne pas insister sur les réformes constitutives. Or, il ne peut pas y avoir de paix et d’harmonie dans ce pays, sans un conseil électif : abandonner ce point, c’est faire un pas rétrograde… Qu’on jette les yeux sur la législature de Terreneuve ; on verra qu’on y fait les mêmes demandes qu’ici. »

M. Kimber… Les principes sont les mêmes, mais avec cette différence que la seconde adresse donne plus d’espérance de procéder aux affaires et de ramener la paix dans le pays. Je n’approuve pas plus que les membres qui m’ont précédé, l’administration actuelle : je mets l’individu de côté, pour fixer mon attention sur la situation dans laquelle se trouve le pays vis-à-vis du gouvernement métropolitain, et je dis que de notre manière de procéder, dans ces cir-