Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/493

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d’après tous les rapports qui m’ont été faits, je suis porté à croire que les détails contenus dans ces journaux sont beaucoup exagérés. Le pays est tranquille quoiqu’il soit certain que M. Papineau et son parti ont des émissaires en plusieurs endroits pour propager leurs doctrines. Mais je ne vois aucune raison de craindre quoique ce soit de sérieux… »

Le 11 juillet. « M. Papineau a parcouru dernièrement plusieurs parties du district de Québec, pour y faire de l’agitation, mais sans succès… Je vous ai déjà dit que c’est dans le comté des Deux-Montagnes, que ce sont montrées la plus grande excitation et la plus grande violence, on y a même été jusqu’à attaquer les propriétés et tirer des armes à feu dans les maisons de quelques sujets loyaux, parce qu’ils avaient refusé de grossir les rangs, ou de concourir dans les opinions de leurs adversaires politiques… J’ai fait émaner une proclamation, offrant une récompense pour l’arrestation des coupables, et j’ai envoyé le procureur-général à Montréal, avec instruction d’adopter des mesures promptes et vigoureuses pour maintenir les lois et amener à justice ceux qui les ont violées, Ces mesures, et l’arrivée du 83ème régiment, produiront, j’en suis certain, d’heureux résultats, et ramèneront la tranquillité dans toute la province, et je puis conclure cette dépêche en réitérant l’expression de ma conviction qu’aucun trouble sérieux n’arrivera. »

Le 25 juillet, lord Gosford informe lord Glenelg, qu’il vient de recevoir une lettre du procureur-général qui lui apprend que le comté des Deux-Montagnes avait été tranquille, jusqu’au moment où M. Papineau y fit une assemblée ; « qu’il n’y a pas de doute que les discours violents et inflammatoires qui furent prononcés à cette assemblée, et les fausses représentations