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chant de la colline. Il fut érigé plusieurs batteries, pour la défense de la basse ville, et toutes les communications avec le fleuve furent barricadées. Saint-Roch et le palais de l’intendant furent entourrés d’une palissade et protégés par de petites batteries. On établit une batterie de gros canons sur deux vaisseaux, qui furent calés dans la rivière Saint-Charles, et l’on érigea une redoute, près du gué, où l’on avait construit un pont de bateaux. Il fut construit une batterie flottante de dix-huit canons et plusieurs brulots, pour harrasser et tenter d’incendier la flotte anglaise, et toutes les bouées et autres marques, pour la navigation du fleuve, furent enlevées.

La garde des batteries de la basse ville fut confiée à un détachement de troupes de la colonie, sous les ordres de M. Vaudain, lieutenant de marine. Il fut formé un petit corps de cavalerie, dont le commandement fut donné à M. de la Roche-Beaucourt, aide-de-camp du marquis de Montcalm. Enfin, la milice de Québec fut formée en compagnies, et eut ordre de se tenir prête à agir, au premier avis.

Le conseil de guerre dont nous venons de parler, fit rapport d’un plan de campagne, dont les principales dispositions étaient comme suit :

« La brigade de Québec, composée de 3,500 hommes, et commandée par M. de Saint-Ours, campera sur la droite : la brigade des Trois-Rivières, forte de neuf cent-vingt hommes, sous le commandement de M. Delorme, campera aussi sur la droite, à la gauche de la brigade de Québec : la milice de Montréal, consistant en 1,150 hommes, sous les ordres de M. Prud’homme, campera à la gauche des forces