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venait de lui faire de l’île, la compagnie en fit prendre possession, à l’issue d’une messe solennelle, qui fut célébrée sous une tente. L’année suivante, le sieur Chaumeday de Maison-Neuve, un des associés, y amena plusieurs familles de France. N’étant arrivé à Québec qu’au mois de septembre, il jugea que la saison était trop avancée pour entreprendre de se rendre de suite dans l’île de Montréal, où il n’y avait pas encore d’habitation, et se contenta d’y envoyer quelques défricheurs, afin d’y préparer une place de débarquement pour le printemps suivant. Le débarquement se fit le 17 mai 1642, sur la pointe nommée depuis Pointe-à-Callières, en présence du supérieur général des jésuites et de M. de Montmagny, qui avait bien voulu accompagner M. de Maison-Neuve, quoiqu’il se fût d’abord montré opposé à l’établissement de Montréal, et eût fort sollicité les nouveau-venus de se fixer plutôt dans l’île d’Orléans, alors encore entièrement inculte. Le supérieur des jésuites célébra aussitôt la messe, dans une petite chapelle, qui avait été bâtie pour cette fin.

Le soir du même jour, M. de Maison-Neuve voulut visiter la Montagne qui a donné son nom à l’île : deux

    du même séminaire : parmi les laïcs, MM. J. Leroyer de la Dauversière, qui fut le premier moteur et comme l’agent général de la compagnie ; P. Chevrier de Fancamp, Lepretre de Fleury, M. Royer Duplessis de Liancour, J. Girard de Callières, Bertrand Drouart, H. L. Habert de Montmort, C. Duplessis de Montbart, A. Barillon de Morangis, Jean Galibal, L. Seguier de Saint-Firmin, d’Aillebout de Musseau, d’Aillebout de Coulonges, Paul Chaumeday de Maison-Neuve, et Madame la duchesse de Bullion, représentée par Mademoiselle Jeanne Manse, qui vint en Canada avec M. de Maison-Neuve.