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aussi, pauvres hommes, nous avons nos travers !!!

D’accord je suis avec vous, certes nous les avons nos travers le premier je le reconnais et pour vous prouver combien je suis sincère vous recevrez en même temps que ma lettre une parodie du traité de La Bruère que votre humble serviteur s’est permis d’écrire lors de son voyage en Orient, où rien de sa part dans le détail n’a été omis sur la bêtise et le ridicule de notre sexe ; vous fermerez peut-être le livre avant de l’avoir tout parcouru, si vous êtes trop chatouilleux à notre endroit. Les auteurs ont le privilège de pouvoir dire bien des choses, en scalpant sur le vif, ils ne peuvent être qu’intéressants, on a beau leur en vouloir quelques fois en se sentant touché trop au vif, il faut reconnaître cependant qu’ils ont souvent raison. Mais je m’aperçois qu’inconsciemment je me vante, sans le vouloir, ce n’était pas mon intention ; pardon cher ami de vous ennuyer ainsi, votre serviteur est tout honteux de vous avoir une fois de plus prouvé combien les romanciers sont pétris de défauts...............

L’on m’a interrompu au beau milieu de ma missive vous me retrouvez à Québec où je suis installé depuis deux jours, figurez-vous mon cher, qu’hier à ma grande surprise, j’ai