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LA BELLE MABUELONNE.

amour la belle Maguelonne, toiitesfois qu'il n'estoit point aimé d'elle. Et un jour qu'il se fioit fort de sa force et de sa chevalerie alla proposer en son cueur de faire aucunes joustes en la cité de

5 Naples pour monstrer sa force et chevalerie, affin qu'il pust mieux conquester la grâce et l'amour de Maguelonne. Et sur ce fist requeste au roy Maguelon, lequel comme noble prince le luy octroya. Et furent criées et mandées cestes joustes par les royaumes et

10 nations des chrestiens que tous chevaliers qui par amour des dames vouldroient jouster ne faire che- valerie qu'il fust le jour de Nostre Dame de Septembre en la cité de Naples, car illec se pourroit monstrer qui feroit bien pour elles et auroit vaillant cueur.

15 Pourquoy, ouyant les jeunes princes, barons et chevaliers que pour l'amour des dames se dévoient faire ces joustes, plusieurs allèrent proposer de y venir. Desquels en nommerons aucuns en ce lieu des princi- paux, car long seroit de faire mencion de tous ceux

20 qui y vinrent.

Et premièrement y vint Antoine, frère du prince

  • de Savoy e, Ferrier, frère du marquis de Montf errât

et Edouard, fils du duc de Bourbon, Pierre, neveu du roy de Boesme, Henry, fils du roy d'Angleterre,

25 Jacques, frère du conte de Provence, oncle de Pierre, nonobstant qu'il ne le cogneust en icelle feste. En la cité estoient le gentil Pierre de Pro-

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