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Jeter tous nos chefs-d’œuvre au feu.
Mais, hélas! vous partez… Ce périlleux voyage,
Muse, vous le ferez ; c’est votre dernier vœu.
Peut-être je voudrais, tranquille sur la plage,
Pour contenter encore un désir curieux.
Sur des flots incertains vous suivre au moins des yeux ;
Mais j’aperçois le noir rivage,
Et sur son tréne assis l’inexorable dieu
Que ne saurait fléchir muse au gentil langage.
Déjà Caron m’appelle et m’attend au passage.
Puissiez-vous, dans ce triste lieu.
Ne me suivre jamais !… Adieu donc. Muse, adieu !
Mlle S. Ulliac Trémadeure