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partir des derniers mois de 1829, rédigea presque seule cette partie du feuilleton, jusqu’au 28 juillet 1830, jour où rUniversel cessa ses publications.

Quelque temps après la disparition de ce journal, M. de Laurentie Tint proposer à M me Alida de remplir le même emploi au feuilleton du Courrier de l’Europe . Mais après avoir participé à la rédaction éclairée, in¬ dépendante, et l’on peut dire vraiment libérale de ÏUniversel, où Mme Alida ne s’occupa jamais que de littérature, il était difficile qu’elle s’accommodât aux exigences et aux camaraderies d’un journal moins con¬ sciencieux. Aussi, malgré le bienveillant appui de M. de Laurentie, n’y inséra - t-elle qu’un petit nombre d’ar¬ ticles.

En 1832, parut le Journal des Femmes. M me Alida de Savignac fut appelée, ainsi que toutes les dames auteurs, à concourir à sa rédaction. Arrivée l’une des premières, elle accepta la mission de composer chaque semaine un bulletin littéraire, sous la condition expresse que, seule et sans aucun contrôle, elle rendrait compte au public des ouvrages nouveaux ; condition qui fut acceptée et remplie exactement par Mme Fanny Richomme, direc¬ trice de cette nouvelle entreprise. De son côté, le criti¬ que prouva son zèle par une suite de près de cent cin¬ quante articles, qui furent publiés durant les vingt-sept premiers mois de l’existence du journal, et auxquels il dut en grande partie son succès.

Une collaboration aussi active n’absorbait pas cepen¬ dant tous les moments de Mme Alida. En 1833, elle in¬ séra dans le joli recueil des Heures du soir, une nouvelle fort intéressante, intitulée : Tout pardonner, ou le Râle dune femme. Elle ne négligeait pas non plus les ouvra¬ ges d’éducation ; car dans cette même année, elle prit part à la création du Journal des Demoiselles, que fon-