Page:Biographie des femmes auteurs contemporaines françaises.pdf/234

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tion élémentaire, et. un peu plus tard l’université lui donna les mêmes encouragements.

Un pareil début imposait à M rao de Saint-Ouen l’o¬ bligation de ne point s’arrêter là. : En avril 1825, elle publia Y Histoire dïAngleterre en un volume et cinq tableaux. Les mêmes suffrages accueillirent le même esprit, la même clarté. Ail ’ mois de mai de la même année, elle donna les Œuvres choisies de Stanislas, précédées d’une notice sur la vie de ce prince ( 1 vol. in-8°,orné de portraits, gravures et fac-similé). Ce livre fut approuvé par l’université et recommandé comme ouvrage à donner en prix.

Tous les pas de M me de Saint-Ouen dans la carrière littéraire ne dérogent point dés premiers qu’elle y a faits. Un succès chez elle est toujours suivi d’un autre succès. Nous la verrons près du terme comme au début, récol¬ tant sans cesse dans sa route de nouvelles couronnes, sans que pour cela elle paraisse en tirer vanité. Modeste par son cœur, qui l’attache à Fenfance comme à son monde de prédilection, jamais on ne la voit essayer son vol plus haut Que lui importe la réputation de femme célèbre? - Ce qu’elle ambitionne ce n’est point un nom, c’est d’être utile. Du moment où sa voix a franchi le seuil du foyer domestique ; tous les enfants sont devenus les siens. Le titre d’auteur ne lui fait point oublier le titre de mère : son rôle n’est point changé, il s’est seulement agrandi.

Il y a des instants de récréation dans les études : heu¬ reux qui sait les passer en s’instruisant! Cette fois Mme de Saint-Ouen suspend les leçons d’histoire, fait faire cercle autour d’elle, et se met à conter une de ces charmantes historiettes comme on en dit quelquefois dans les soirées d’hiver au coin du feu. Délia, nouvelle russe, qu’elle publia au mois de janvier 1827 en un vol.