Page:Biographie des femmes auteurs contemporaines françaises.pdf/87

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

littéraire, se présentaient naturellement ici ; elles étaient suggérées par le souvenir de ce qu’en a dit elle-même, en 1834, M l,e Clémence Robert, dans une espèce de pro¬ fession de foi qu’il faut malheureusement affaiblir en l’abrégeant. « La. littérature n’ayant qu’un mérite pure- «ment littéraire, est un simple divertissement de l’esprit. «Faire des vers, seulement pour produire de jolis effets, « c’est un plaisir comme de broder ; raconter de belles « histoires dont on ne peut tirer nulle conclusion utile, « c’est aller à la chasse dans des terres de son imagina- «tion ; écrire en vers ou en prose pour le seul honneur «du style,c’est, dans la sphère intellectuelle, donner un « bal où des mots élégants et variés dansent gracieuse- « ment…. Mais les écrivains qui ont le sentiment de l’a- « venir, voient que le temps de ces fêtes est passé pour « la littérature….. et ils la chargent de porter une pierre « à l’édifice social : ces hommes-là sont religieux, car « toute pensée qui protège l’humanité remonte à Dieu »


De Sénancour.