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perelegans, quo divinum id opus omnes artium liberalium regulas aspernatum fuisse perquam ingeniose cecinit (Ibid., p. 578). Le père Buzelin avait publié cette pièce, d’après un manuscrit de l’abbaye de Marchiennes, dans sa Gallo-Flandria, t. I, chap. VII. Du Boulai l’a insérée dans son Hist. Universitatis Parisiensis, t. II, p. 722. Dans cette prose rimée, Alain fait voir combien le mystère impénétrable de l’incarnation déconcerte toutes les règles qui sont la base de nos connaissances. À la suite de cette pièce vient un Rhythmus alter, quo graphice natura hominis fluxa et caduca depingitur (Ibid., p. 579), imprimé également par Buzelin et Du Boulai. L’auteur y représente, d’une manière très-élégante, l’instabilité de la vie humaine sous l’image d’une fleur qu’un même jour voit naître et mourir.

13o Doctrinale minus, alias Liber Parabolarum, (Ibid., p. 579), opuscule en vers, imprimé plusieurs fois et édité par De Visch, d’après un manuscrit de l’abbaye de Saint-Martin de Tournai. (Voir ci-dessus, no 5.) Cet écrit contient de judicieuses maximes sur la morale, la philosophie naturelle et d’autres matières. Il a été traduit en vers français à l’usage de Charles VIII, roi de France, et imprimé avec des commentaires, à Paris, en 1536, in-16.

14o De Arte seu Articulis catholicœ fidei libri quinque (Ibid., p. 593), ouvrage de controverse, publié par Pez, dans son Thesaurus Anecdotorum, t. I, part. I, p. 475, d’après un manuscrit de l’abbaye de Saint-Emméran de Ratisbonne. Le premier livre traite de l’unique cause de toutes choses, c’est-à-dire de l’unité et de la trinité en Dieu ; le deuxième de la création du monde, des anges, de l’homme et du libre arbitre ; le troisième du Fils de Dieu, incarné pour racheter l’homme ; le quatrième des sacrements et le cinquième de la résurrection des morts. L’auteur suit la méthode des géomètres : il place à la tête de chaque livre des définitions, des distinctions, des pétitions ou demandes, des principes évidents par eux-mêmes, lesquels étant accordés, il faut admettre nécessairement toutes les conséquences qui en découlent. C’est donc avec raison que son ouvrage est intitulé : De Arte fidei catholicœ, et c’est à tort que ce titre se trouve transformé, dans quelques manuscrits, en celui de De Articulis fidei catholicœ. Dans un prologue, tenant lieu d’épître dédicatoire, Alain adresse son œuvre à un pape nommé Clément, qui doit être Clément III (1187-1191) ; il dit qu’il fait cette dédicace pour concilier à son ouvrage une plus grande autorité et parce qu’il appartient au pape de répandre par toute la terre la semence de la parole catholique.

15o Theologiœ regulœ (Ibid., p. 617). Écrit publié pour la première fois en 1755, sous le titre de Alani Magni regulœ theologiœ, par Mingarelli, dans son Anecdotorum fasciculus, p. 171, d’après un codex de la fin du xiie siècle des augustins de Bologne. C’est une explication de cent vingt-cinq axiomes théologiques, parmi lesquels il y en a qui laissent à désirer sous le rapport de l’exactitude, comme le remarque Mingarelli dans sa préface. L’ouvrage désigné dans plusieurs catalogues de manuscrits sous le titre de De Maximis theologiœ, est le même que celui-ci.

16o Liber de Distinctionibus dictionum theologicalium (Ibid., p. 685), d’après une édition de Deventer, de l’an 1477. C’est peut-être le même ouvrage dont on conservait, chez les chanoines réguliers de Saint-Martin à Louvain, un manuscrit sous le titre de Distinctiones terminorum theologicorum, et qui est indiqué dans la Bibliotheca Belgica manuscripta de Sanderus, p. 208, sous le titre de Memoriale Rerum difficilium. Alain dédie cet ouvrage à Ermengalde, dix-neuvième abbé de Saint-Gilles, dans l’évêché de Nîmes (1179 à 1195), Prologus Alani ad Hermengaldum abbatem Sancti Ægidii. C’est une explication, par ordre alphabétique, des termes bibliques et théologiques. Le même ouvrage porte, dans quelques manuscrits, le titre de Oculus et parfois de Oraculum Scripturœ sacrœ, ou de Tractatus de diversis verborum significationibus secundum ordinem alphabeti. Quelquefois aussi on le désigne sous le titre de Æquivoca Alani ad Hermengaldum.

17o Commentaria in prophetias Merlini