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l’emploi de conseiller dans son conseil ordinaire, mais il n’en jouit pas longtemps : la révolution liégeoise le força de s’expatrier, et il se retira en Allemagne, où il obtint le titre d’historiographe de l’ordre noble de Saint-Hubert, et l’emploi de conseiller intime auprès de la princesse de Wurtemberg. Outre les publications mentionnées plus haut, Ansiaux a encore fait paraître dans l’Esprit des journaux :

1o Un extrait du vieux roman en vers de Gace de la Bigne ; octobre 1781.

2o Une lettre sur le même sujet dans laquelle il rectifie quelques erreurs commises dans la première ; février 1782.

3o Lettre sur un usage ancien ; juin 1783.

4o Notice sur Lambert de Vlierden ; novembre 1784.

5o Notice sur Charles de Méan.

6o Lettre sur un modèle en terre d’un mausolée à élever à François-Charles de Velbruck, prince-évêque de Liége ; février 1785. Ansiaux a également signé un mémoire juridique imprimé en 1789 (Liége) et intitulé : Requête à Son Altesse, par onze habitants de Pesche et la communauté dudit lieu, implorant contre la soi-disant régie de Pesche. Ansiaux était frère du peintre de ce nom qui suit.

M.-L. Polain.

Villenfagne, passim.

ANSIAUX (Jean-Joseph-Éléonore-Antoine), peintre d’histoire, né à Liége en 1764, mort en 1840, était élève de Vincent, qui le considérait comme un de ses meilleurs disciples. Ansiaux remporta un grand nombre de médailles dans les différents concours auxquels il prit part à Paris, et fut très-avantageusement mentionné par l’Institut. Ce peintre, qui avait d’abord été destiné au barreau, a laissé beaucoup de tableaux de grande dimension qui ornent les églises de France. Voici l’indication de ses œuvres principales : Portrait de Mlle Mezerai ; Portrait du maréchal Kellerman ; Le Retour de l’Enfant prodigue ; Saint Jean reprochant à Hérode sa conduite licencieuse ; Jésus bénissant les enfants ; La Flagellation, à la cathédrale de Metz ; Annonciation de la Vierge ; Saint Paul à Athènes, à Saint-Étienne du Mont, à Paris ; L’Adoration des Mages, à l’église de Sainte-Waudru de Mons ; La Résurrection, à la cathédrale d’Amiens ; L’Élévation de la Croix, à la cathédrale d’Angers ; Le Crucifiement, à l’église de Saint-Germain-en-Laye ; Clémence de Napoléon ; Jésus-Christ expirant, à l’église de Villeneuve-Saint-Georges ; L’Assomption de la Vierge, à l’église de Lône ; La Peste de Milan, à l’église de Gorée, au Sénégal ; L’Assomption de la Vierge, pour les dames de Sainte-Marie, au faubourg Saint-Honoré à Paris ; Sainte Marthe ; Quatre Muses, pour Constantinople ; Sainte Ursule, pour la ville de Thorn ; Le Rêve de Pâris. Ansiaux peignit aussi beaucoup de tableaux de genre gracieux.

Ad. Siret.

ANSIAUX (Jean-Hubert-Joseph), compositeur de musique, était fils de Toussaint Ansiaux, et naquit le 16 décembre 1781, à Huy. La position fortunée de ses parents lui permit, dès son plus bas âge, de s’instruire à loisir dans l’art qu’il affectionnait. Deux bons professeurs, M. Henkart, pour les principes de la musique et l’harmonie, et M. Tingry, pour l’étude du piano, développèrent avec succès les dispositions naturelles du jeune Ansiaux, qui s’était adonné à la composition avant d’en avoir appris les règles. Au bout de peu d’années, tous les secrets de l’art d’écrire lui étaient devenus familiers, et il produisit, entre autres œuvres de musique d’église, un Te Deum à huit voix et orchestre, qui lui valut les félicitations de plusieurs maîtres célèbres, lorsqu’il se rendit à Paris, en 1808.

De retour à Huy, il devint, dès cette époque, le Mécène des musiciens et le soutien de toutes les institutions artistiques de cette ville. Il travailla activement à rendre son ancienne importance à la chapelle musicale de l’église collégiale de Notre-Dame, organisa des concerts de chant et de symphonie, dirigea la Société Philharmonique ; en un mot, rien ne resta hors de la portée de son zèle infatigable.

Tant de travaux, tant d’efforts, joints aux émotions et aux fatigues résultant de la composition musicale, furent peut-être la cause du décès prématuré d’Ansiaux, qui mourut subitement dans sa demeure,