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remplaçait nos modernes numéros. Le Musée d’Anvers possède plusieurs tableaux de Henri van Balen : deux volets représentant un Concert d’anges ; le tableau principal, une Sainte Famille, est à la cathédrale ; sur les revers des volets sont peints en grisaille saint Philippe et sainte Anne ; puis une Prédication de saint Jean-Baptiste. Outre les peintures qui ornent le tombeau de l’artiste à l’église Saint-Jacques, ce temple possède encore plusieurs œuvres du même maître, parmi lesquelles nous citerons, La Trinité glorieuse, Le Sauveur en Croix et deux excellentes grisailles, L’Adoration des bergers et la Fuite en Égypte. Parmi les autres musées de l’Europe qui ont des œuvres de Van Balen, nous citerons Bruxelles, La Fécondité ; Amsterdam, Les Dieux de l’Olympe ; Florence, Épousailles de la Vierge ; Berlin, Les Forges de Vulcain (avec Breughel de Velours) ; Paris, Le Repas des Dieux ; Dresde, Le Repos de Diane (avec Breughel), Nymphes et Faunes et plusieurs autres ; etc., etc. On cite encore une œuvre curieuse de Van Balen, peinte en collaboration avec Jean Breughel de Velours, Sébastien Vrancx et François Francken, le jeune. Il s’agissait d’exécuter, pour la chambre de rhétorique la Violette (de Violiere), qui formait l’une des branches de la corporation de Saint-Luc, un blason orné de figurines et destiné à un concours ouvert par la chambre de rhétorique du Rameau d’Olivier (Olyftak). Le blason, offert gratuitement par ses quatre auteurs, remporta le prix du concours. Il fut peint en 1618 et est aujourd’hui dans la possession d’un particulier d’Anvers. La correction du dessin de Henri van Balen, la délicatesse de son pinceau, la science que trahissaient ses compositions, le rendirent un des grands peintres de son époque. Il travailla beaucoup avec Breughel de Velours et Josse de Momper et excella surtout dans les figures académiques. Outre le beau portrait que Van Dyck fit de son maître Van Balen, et qui fut gravé par Pontius, l’ouvrage de Descamps renferme encore une admirable reproduction de cette toile, par le graveur Fiquet : c’est une petite tête à voir à la loupe. Dans la Vie des peintres de Campo Weyerman se trouve aussi le portrait de notre artiste gravé par Houbraken.

Ad. Siret.

BALEN (Jean VAN), fils de Henri, le vieux, peintre d’histoire et de paysage, né à Anvers, en 1611, décédé dans la même ville, en 1654. Son père fut son premier maître ; il alla jeune en Italie et en revint doué d’un talent fort gracieux. En 1642, il était de nouveau établi à Anvers, car il y épousa Jeanne van Weerden, qu’il perdit après un an à peine de mariage. La galerie de Vienne possède des tableaux de Jean van Balen, entre autres, le Jardin de l’Amour, où l’on voit Rubens, ses deux femmes et d’autres personnages plus ou moins connus. Van Balen excellait à représenter des anges et des amours, à l’instar de l’Albane, qu’il avait étudié de préférence. Comme son père, il avait aussi beaucoup de talent pour les figures académiques, les nymphes au bain, etc. Son coloris est transparent, ses carnations sont fraîches, ses fonds bien compris, ses arbres bien touchés et son goût de dessin est pur et correct. Un portrait de Jean van Balen se trouve dans Corn. de Bie, gravé par Hollar d’après le peintre lui-même.

Ad. Siret.

BALEN (Pierre), peintre d’histoire, né en 1580, à Liége. Il fut élève de Jean Ramaye, un des disciples de Lambert Lombard, et acquit sous ce maître un talent remarquable ; il jugea cependant à propos d’aller encore se perfectionner en Italie. A son retour, il épousa une fille issue du troisième mariage de Lambert Lombard, le célèbre peintre liégeois. Il vivait encore en 1656, car la tradition veut que Gérard Douffet peignit une tête de saint Jacques d’après un dessin de Balen. On a de lui une Sainte Trinité, à Liége ; ce tableau est en figures de grande dimension, mais à cette exception près, on croit qu’il n’a traité ses sujets qu’en petit.

Ad. Siret.

BALIQUES (Agnès), fondatrice des Apostolines, née à Anvers, en 1641 ; morte à Malines, le 15 octobre 1700. Par ses parents, Agnès appartenait à une famille originaire de l’Espagne. Élevée dans