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d’Anvers. — Ces deux écrits n’étaient probablement que des traductions des livres I et IV des Institutiones mysticæ, cités ci-dessus n° 3. — 3° On conservait aussi, en manuscrit, au couvent des Carmes, à Bruxelles, un cours de philosophie en latin, et un Tractatus de jure et justifia. Ces ouvrages, composés par le père Van Ballaer, lorsqu’il était chargé de l’enseignement de la philosophie et de la théologie, en qualité de professeur de l’ordre, ont péri avec la bibliothèque et le couvent des Carmes pendant le bombardement de Bruxelles, en 1695.

E.-H.-J. Reusens.

Foppens. Bibliotheca Belgica, t. II, p. 896. — Paquot, Mémoires, éd. in-fol., t. I, p. 383. — De Ram, Hagiographie nationale, t. II, p. 44.

BALLAERT (Henri VAN), sculpteur et tailleur de pierre à Gand, pendant la seconde moitié du xvie siècle. Il travailla, en 1571, pour l’église des Hospitalières de Notre-Dame de Sion, à Audenarde. Dans les comptes manuscrits de leur maison, conservés depuis 1317 jusqu’à nos jours, on trouve annoté, à l’année 1571, que Henri van Ballaert, de Gand, avait entrepris d’exécuter dans la chapelle de Sainte-Agnès, le tabernacle de l’autel avec d’autres travaux d’ornementation sculpturale, tant dans la chapelle que dans le cimetière. En 1573 Henri van Ballaert tailla pour la chapelle du conseil de Flandre, au château des comtes (Sgravensteen), à Gand, trois statues en marbre blanc.

Edm. De Busscher.

Annales de l’Académie d’archéologie de Belgique, t. IX, 1852 : Artistes belges aux xve-xviie siècles, par Edm. Vander Straeten. — Pinchart, Messager des sciences historiques de Belgique. 1855.

BALLIEU (J.), grammairien, vivait à Anvers, dans la seconde moitié du xviiie siècle. Nous le trouvons établi comme maître d’école en cette ville, en 1771. Il y publia, la même année, une grammaire flamande, sous le titre de Nederduytsche Spel- en Spraekkonst. Quelques années après, il refondit cet ouvrage et en fit l’introduction d’un livre plus considérable auquel il donna le titre modeste de supplément : Byvoegsel van naedere bemerkingen op de grondregels der Nederduytsche Spel- en Spraekkonst. Quoique ayant chacun leur propre pagination (120 et 130 pp.), les deux ouvrages, dans cette nouvelle édition, n’en forment qu’un seul se complétant l’un l’autre. L’auteur y traite de la vraie orthographe des mots de la langue, des neuf parties du discours, des conjugaisons et de leurs difficultés, etc. Cette grammaire, qui parut à Anvers, chez J.-E. Parys, en 1792, in-12, a un mérite incontestable pour l’époque à laquelle elle a été publiée.

F. Snellaert.

Willems, Over de hollandsche en vlaemsche schryfwyze van het nederduitsch, p. 41.

BALTHAZAR (Pierre), ou BALTEN, BALTHAZARUS ou BALTENIUS, peintre, graveur à l’eau-forte et au burin, florissait à Anvers durant la seconde moitié du xviesiècle. Peu connu de la plupart des écrivains artistiques, les dictionnaires et les manuels consacrés aux graveurs n’en font point mention. Le biographe Chrétien Kramm, Levens en werken der hollandsche en vlaamsche schilders, graveurs, etc., et ensuite Adolphe Siret, Dictionnaire des peintres de toutes les écoles, citent quelques-unes de ses œuvres gravées. C’est Pierre Balthazar qui exécuta les premiers portraits des Ducs de Brabant, des Princes de Hollande et des Comtes de Flandre. Il a édité plusieurs collections de ces portraits, dessinés et burinés par lui, d’abord avec un texte latin, puis avec une traduction en langue française.

Le recueil qu’il publia des Ducs de Brabant est au millésime de 1575. Les portraits en pied, gravés à l’eau-forte et au burin, parurent en noir et enluminés. La Bibliothèque royale à Bruxelles possède un exemplaire en couleur. Le titre-frontispice porte l’inscription dédicatoire au milieu d’un écusson, accosté de deux porte-pennons aux armoiries de Brabant et de Flandre : Clariss. et ampliss. Dom. Johanni Scheyve LL. doctori eq. aur. Brabantiæ, etc. has ad vivum expressas illust. Brabantiæ Ducum imagines Petrus Balthazarus gratitudine ergo dedicabat. 1575. Cum privilegio, In-folio. — De Philippe le Bon à Philippe II, onze ducs de Brabant sont en costume d’apparat de l’ordre de la Toison d’or.