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détails sur sa vie que ceux rapportés par Neyen, Biographie luxembourgeoise, dans la citation textuelle qu’il fait du manuscrit intitulé : Viri illustres[1], souvent consulté par ce biographe. D’après cette source, dont l’autorité est respectable, Georges de Bande aurait été greffier du conseil de Luxembourg, secrétaire du roi d’Espagne, et chargé par ce monarque de plusieurs missions auprès de l’empereur d’Allemagne et du roi de Pologne. Il aurait aussi occupé les fonctions de secrétaire de l’ordre de la Toison d’or. Ce qui semble avoir établi sa réputation, c’est l’introduction par lui, en Espagne, de l’art de fondre des canons de fer. On ajoute que, dans l’endroit où il établit ses usines, il fit construire une église dont le frontispice était soutenu par de colonnes de ce métal. En mourant, Georges de Bande fonda un hospice pour les ouvriers pauvres, sous la direction des Pères Jésuites, et légua, à cet effet, par son testament, une somme de 40,000 patacons.

Bon de Saint-Genois.

BANELT (Jean), de l’ordre des Croisiers, né dans le pays de Liége, vivait à Huy, au commencement du xviie siècle. On lui est redevable d’un volume curieux, intitulé : Petit discours de la translation du corps de madame S. Odile, vierge et martyre et patronnesse des Croisiers. Liége, Ouwerx, 1616 ; petit in-8o. — Même ouvrage Remis en lumière par les Croisiers du couvent de Liége. Liège, Ouwerx, 1664 ; petit in-8o. L’auteur a donné lui-même, à Cologne, une traduction de son livre, sous le titre : De Translatione reliquiarum corporis S. Odilæ Colonia-Agrippina ad Locum Clarum, sive cœnobium Huense totius ordinis primarium. Coloniæ, Grevenburchius, 1621 ; in-8o.

Ul. Capitaine.

Valerius Andreas, Bibliotheca Belgica, p. 451.

BAR (Thibaut DE), évêque de Liége, 1302. Voir Thibaut de Bar.

BARAFIN (Pierre-Paul-Joseph), magistrat, né à Bruxelles, le 11 juillet 1774, mort dans cette ville vers 1841. On ne connaît pas de détails sur sa jeunesse. Toutefois, on doit supposer, d’après les positions qu’il occupa dans la suite, que c’était un homme instruit et qui avait fait des études régulières, non-seulement au collège, mais même à l’université. Quoi qu’il en soit, nous le voyons d’abord entrer comme employé au bureau central de la vérification des assignats, à Amsterdam, en 1794. Cette fonction ayant été supprimée l’année suivante, il fut nommé surveillant en chef des remontes générales de la république française. Employé ensuite à l’administration centrale du département de la Dyle, nous le trouvons chef du bureau de l’instruction publique à l’administration communale de Bruxelles, de 1797 à 1800, et, peu de temps après, commis greffier au tribunal de première instance de cette ville, ce qui fait supposer que Barafin n’était pas resté étranger à l’étude du droit. Aussi, après l’établissement du royaume des Pays-Bas, fut-il nommé, le 27 février 1815, greffier de la justice de paix du canton de Woluwe-Saint-Étienne. Il passa de cet emploi, en 1817, à celui de commis au ministère du waterstaat ou des travaux publics et à celui d’avocat fiscal, à la Haye ou à Utrecht. Il obtint, le 2 mai 1820, les fonctions d’auditeur militaire de la Flandre orientale. L’expérience qu’il avait acquise dans ce poste qu’il remplissait avec autant d’énergie que de talent, appela sur lui l’attention du gouvernement provisoire ; le 9 novembre 1830, il fut nommé membre de la commission chargée de reviser les codes militaires. Des arrêtés royaux, des 22 octobre 1831 et 19 octobre 1832, le chargèrent temporairement du poste si délicat et si difficile d’auditeur militaire en campagne (te velde) près du conseil de guerre de la division des Flandres. Il revint, peu de temps après, à son auditorat à Gand, qu’il occupa jusqu’en 1834. À cette époque, il fut soupçonné, à tort ou à raison, d’avoir favorisé l’évasion, de la maison de force de Gand, d’un faussaire, ancien quartier-maître, qui avait joué un certain rôle dans les premiers événements de la révolution de 1830, et le gouvernement provoqua sa mise à la retraite.

  1. Conservé à la Bibliothèque de la ville de Luxembourg.