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BIOGRAPHIE NATIONALE.


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AA (VANDER). Voir Vander AA.

ABBÉ (Henri), dessinateur, florissait en 1670. On croit qu’il naquit à Anvers. On trouve dans le Gulden cabinet de C. De Bie, page 381, un portrait de Pierre van Bredael, gravé par Lauwers et dessiné par Abbé, dans le style large et facile de Van Dyck. Bryan, Christ et Heineken en font mention ; ce dernier cite Abbé comme ayant fourni quelques dessins à l’éditeur Barrier pour une édition des Métamorphoses d’Ovide. Abbé a publié quelques gravures à Anvers, en 1670. On croit qu’il mania également le pinceau et qu’il fit des portraits. Ce que l’on connaît de lui démontre qu’il fut un dessinateur correct, mais non affranchi de cette afféterie qui consistait, chez les dessinateurs de la fin du XVIe siècle, à exagérer l’importance et la force des articulations, surtout aux extrémités.

Ad. Siret.

ABEETS (A.-F.), sculpteur, florissait en 1762. D’après Kramm (Levens der kunstschilders, beeldhouwers, etc., Amsterdam, 1857 et suiv., t. I), cet artiste, d’origine flamande, était établi à Bruxelles, dans la seconde moitié du xviiie siècle. Ce biographe, qui fait l’éloge de son talent, ne cite de lui qu’une seule œuvre, consistant en un pupitre sculpté de l’église de Notre-Dame-de-la-Chapelle, à Bruxelles, exécuté en 1762.

Bon de Saint-Genois.

*ABEL (Saint), archevêque de Reims, abbé de Lobbes, décédé vers 750, était originaire de l’Écosse ou peut-être de l’Angleterre, et florissait au milieu du viiie siècle.

On ignore les circonstances qui le déterminèrent à quitter son pays natal et dans quelle province il passa ses premières années. Peut-être était-il un de ces évêques missionnaires qui venaient encore alors, quoique en moindre nombre, évangéliser les peuples du nord des Gaules et de la Germanie. Cette conjecture paraît assez vraisemblable lorsqu’on considère ses relations avec saint Boniface, apôtre de la Germanie, le lieu où il se retira et le genre de vie qu’il embrassa quand il dut quitter son siége de Reims.

Après la mort de saint Rigobert, il avait été choisi, au concile de Soissons, en 743 ou 744, pour lui succéder dans le gouvernement d’une église bouleversée par l’indiscipline de plusieurs membres du clergé et par les violences des leudes.

Abel jouissait d’une si grande considération parmi ses collègues de l’épiscopat, que, dans ce même concile de Soissons, présidé par saint Boniface de Mayence, on lui conféra une juridiction extraordinaire sur une partie du nord de la Gaule, avec pouvoir de juger les causes entre les évêques, leur clergé et leurs diocésains ; de rétablir la discipline dans les monastères d’hommes et de femmes ; de faire restituer à ces établissements, ainsi qu’aux églises, les biens alienés, et d’empêcher les abbés d’aller en personne à le guerre[1]. En

  1. Hartzheim, Concilia Germaniœ t. I, p. 58.