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neur général des Pays-Bas, que les États généraux avaient déclaré déchu de ses fonctions, par acte du 7 décembre 1577, acte que le conseil de Frise avait refusé de publier. Le 21 mars 1578, Igram van Achelen fut arrêté et jeté en prison ; mais on le rendit assez promptement à la liberté. Il se retira alors en Brabant. Huit ans après, reconnaissant tardivement les services qu’il avait rendus, le gouvernement appela Van Achelen à siéger au conseil privé et lui conféra, peu de temps après, les insignes de chevalier de l’Éperon d’or (eques auratæ Militiæ). Enfin, le 18 août 1598, il fut élevé à la dignité de président du grand conseil de Malines, en remplacement de Jean Vander Burch (voir ce nom), fonctions qu’il remplit jusqu’à sa mort.

Son tombeau se trouve au circuit du grand chœur, dans la chapelle de Saint-Nicolas, à l’église métropolitaine de Malines. Son fils Folcard entra, en 1600, au conseil de Brabant, et, en 1624, au conseil privé. Son petit-fils, Pierre van Achelen, seigneur de Laeken, siégeait en qualité de secrétaire au conseil privé, en 1673.

Britz.

Scheltema, Staatkundig Nederland, t. I, p. 5. — Christyn, Tombeaux des hommes illustres, pp. 48 et 49. — Vander Aa, Biographisch woordenboek. — Butkens, Trophées de Brabant, t. II, p. 557. — Leroy, Théâtre sacré du Brabant, t. I, p. 42, et t. II, p. 43. — Hoynck Van Papendrecht, Analecta. t. I, pp. 173 et 569. — Wisemius, Chronyke van Vriesland, pp. 587-589. — P. Bor, Oorspronck der nederlandsche beroerten, boek XII, fol. 950.

ACHTER (François-Adrien VAN), écrivain calviniste, né à Gand vers 1730, mort en 1789. Après avoir fait de bonnes études, il entra dans l’ordre de Saint-Augustin, à Gand, où il avait été élevé. Il y fut professeur de rhétorique et connu comme un des meilleurs prédicateurs de la ville ; mais, entraîné par une passion funeste, il quitta subitement le couvent et alla s’établir en Hollande. À Schiedam, il embrassa la religion réformée, et ce fut à cette occasion qu’il publia, en faveur du calvinisme, un ouvrage in-4o de 162 pages, intitulé : Geloofsbelydenis van Franciscus Adrianus van Achter, augustynermonik en prediker te Gent, opentlyk gedaen in de groote kerk te Schiedam, den 21 augustus 1754. Rotterdam, 1755. Le curé de Saint-Michel, à Gand, publia, à Anvers, en 1757, une réfutation de cet écrit sous le titre de : Dwalende rave buyten de arke van Noë, afgebeeld in den persoon van Fr. van Achter, van Rooms-priester en religieus geworden litmaet der gezegde Gereformeerde Gemeente tot Schiedam. Antwerpen, by de weduwe van Petrus Jouret, 1757, in-4o, p. 672.

Van Achter mourut à Weesp, petite ville près d’Amsterdam, où il remplit longtemps les fonctions de directeur du Gymnase.

Ph. Blommaert.

ACHTSCHELLING (Luc), ou ACHTSCHELLINCK, peintre, né à Bruxelles en 1570, mort en 1631, fut élève du paysagiste Louis de Vadder, qu’il surpassa. On ne sait pas grand-chose de cet artiste, si ce n’est qu’il travaillait assidûment à imiter la nature et qu’il y parvint. L’église de Sainte-Gudule, à Bruxelles, renferme plusieurs de ses paysages. Les musées de Bruges, de Dresde et de Berlin en contiennent également. Il possédait le sentiment de l’ordonnance, qui, chez lui, était toujours grandiose ; son coloris avait une transparence remarquable. Guillaume van Oost et d’autres ont souvent orné ses tableaux de figures. Beaucoup d’églises de Belgique possèdent des paysages de Luc van Uden que l’on attribue à tort à Luc Achtschelling.

Ad. Siret.

ACKERMAN (François), homme de guerre, né à Gand vers 1330, mort en 1387. Il était issu d’une famille noble et devint, sous la plume de De Meyere, Franciscus Agricola. Dans la guerre civile qu’excitèrent, en Flandre, les excès du comte Louis de Male et de sa cour, il n’hésita pas à se ranger sous le drapeau de sa ville natale, et il se montra bientôt digne, par ses exploits, d’être compté parmi ses capitaines les plus habiles et les plus valeureux. Aussi Philippe van Artevelde, à peine investi du pouvoir suprême dans la commune, nomma-t-il Ackerman chef du corps des Reisers ; fort de trois mille hommes des plus intrépides, que De Meyere et Olivier de Dixmude ont accusés, bien à tort, de brigandage. C’était une colonne mobile de partisans qu’il fallut porter bientôt