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la dernière fois. La même année, au dire de quelques annalistes, ce prince obtint en fief du même empereur le château de Bouvignes.

Bon de Saint-Genois.

J. Borgnet, Histoire du Comté de Namur. — Gailliot, Histoire de Namur.

BERENGIER, évèque de Tournai. Voir Rogenaire.

BERG (Adam DE), imprimeur à Nuremberg et Munich, né à Gand. Voir Vanden Berghe (Adam).

BERG (Ferdinand-Pierre, RAPEDIUS DE), historien, né à Bruxelles en 1740, mort en 1800. Voir Rapedius de Berg (Ferdinand-Pierre).

BERG (Jean DE), imprimeur, né à Gand. xvie siècle. Voir Vanden Berghe (Jean).

BERGAIGNE (Joseph DE), évêque de Bois-le-Duc, négociateur, né à Bréda (ancien Brabant), mort à Munster, le 12 octobre 1647. Italien d’origine, il était issu de la famille de Bergamia qui, elle-même empruntait peut-être son nom à la ville de Bergame. Il entra très-jeune dans l’ordre des Franciscains et s’y fit remarquer par une grande aptitude au travail. Après avoir achevé ses études en Espagne où ses chefs l’avaient envoyé, il y obtint le grade de docteur en théologie et en philosophie, et alla enseigner ces sciences à Cologne et à Mayence. En 1616, Bergaigne devint provincial de son ordre pour la contrée du Rhin, et deux ans après définiteur et commissaire général pour l’Allemagne et les Pays-Bas. L’empereur ayant reconnu ses éminentes qualités, l’employa dans plusieurs négociations délicates. Particulièrement attaché à la maison d’Autriche, il lui rendit de nombreux services et contribua puissamment, en 1636, à l’élection de Ferdinand comme roi des Romains.

La même année, le pape Urbain VIII appela Joseph de Bergaigne à l’évêché de Bois-le-Duc. Toutefois, ce ne fut que le 27 octobre 1641, qu’il fut sacré en cette qualité dans l’église des Récollets par l’archevêque de Malines, Jacques Boonen. Mais sa ville épiscopale ayant passé aux protestants, le nouveau prélat n’y pouvait résider ni jouir des avantages attachés à sa position, bien que l’abbaye de Tongerloo, qui avait fait partie de ce diocèse, lui eût assuré une pension considérable. Il se fixa pendant tout le temps de son épiscopat à Geldorp.

Quatre ans après, il fut désigné pour occuper l’archevêché de Cambrai, et prit possession de ce siége par procuration le 27 juillet 1646. Mais avant qu’il pût faire son entrée dans cette ville, Philippe IV, roi d’Espagne, dont il était conseiller privé, le nomma son plénipotentiaire au fameux congrès de Munster, réuni, comme on le sait, afin de conclure une paix définitive entre les Provinces-Unies et l’Espagne et terminer ainsi la longue guerre de Quatre-vingts ans. Bergaigne ne vit point la fin des négociations auxquelles il prit cependant une part active ; il mourut un an avant la conclusion du traité et fut enterré aux Augustins, à Munster. Son corps fut transporté plus tard, en 1663, dans l’église du couvent du même ordre à Anvers.

Bon de Saint-Genois.

Vander Aa, Biographisch woordenboek, t. I, p. 114. — Castillon, Sacra Belgii chronologia, pp. 59 et 536.

BERGEN (Adrien VAN), xvie et xviie siècle. — Quoique ce personnage, devenu célèbre par la part qu’il prit à un des faits d’armes les plus hardis qui aient été accomplis durant la lutte engagée entre l’Espagne et les Pays-Bas, se soit réellement appelé Adrien van Overacker, il n’est généralement connu des historiens que sous le nom de Van Bergen, Van Berghen, Vanden Berghen ou Vanden Berg, orthographié diversement selon les différentes dénominations de la ville de Berg ou Berg-op-Zoom, d’où Adrien était probablement originaire. Plus tard, quand l’événement dans lequel il joua un rôle si important l’eut mis en évidence, il quitta son premier nom patronymique pour y substituer celui de Van Bergen qui resta désormais attaché à ses descendants.

On ignore la date de la naissance d’Adrien. On ne sait pas davantage quel était le lieu de sa résidence au moment où il apparut sur la scène de l’histoire, et ce