tute Hispanâ vindicata, ductu principis Mauritii à Nassov., 4 martii, anno 1590, et sur le revers de laquelle ou voyait figuré, au milieu de ces deux légendes : Parati vincere aut mori et Invicti animi premium, le bateau historique de Van Bergen, au moment où Haraugier et ses héroïques compagnons en sortaient pour accomplir leur glorieuse entreprise.
La république décerna à chacun des braves qui avaient concouru à ce grand fait d’armes un exemplaire en or de cette médaille attachée à un collier du même métal. Celle qui fut donnée à Adrien van Bergen fut conservée longtemps par sa famille, alliée, dès le xviie siècle, à celle de Herry, dans les archives de laquelle nous avons vu cette pièce historique mentionnée deux fois par des inventaires. Ce qu’elle est devenue, on l’ignore.
L’intrépide coopérateur d’Haraugier se fixa désormais à Bréda, où une notable pension lui fut assignée par l’État. Il y termina paisiblement ses jours vers l’an 1608 ou 1610. Ses fils Adrien et Charles obtinrent des fonctions importantes, l’un dans l’ordre judiciaire, l’autre dans l’ordre administratif, et plus tard un de ses descendants, Nicolas van Bergen, un des imitateurs les plus heureux de la manière de Rembrandt, se signala dans l’art de la peinture, sans avoir toutefois pu réaliser tout ce qu’il promettait, la mort l’ayant enlevé quand il comptait vingt-neuf ans à peine.
E. Van Meteren, Historie der Nederlandsche oorlogen. — J. Wagenaar, Vaderlandsche Historie. — G. Van Loon, Histoire métallique des Pays-Bas. — Archives des familles Van Bergen et Herry.
BERGEN (David VAN) ou MONTANUS, poëte et écrivain protestant, né à Anvers, de’int ministre réformé d’abord à Maartensdyk, près d’Utrecht (1653), puis à l’Écluse, en Zélande (1656), où il mourut en 1687. David van Bergen fut un prédicateur zélé et laborieux, comme le prouvent ses nombreux écrits, mais il est néanmoins tombé aujourd’hui dans un complet oubli, et Vander Aa ne porte sur ses ouvrages qu’un jugement peu favorable.
Voici, d’après ce biographe, la liste de ses publications ; elle est assez incomplète, parce que plusieurs de ses ouvrages sont devenus extrêmement rares ou même introuvables : 1° Geestelijke overwinninge, in-8o. — 2° Catechismus, in-8o. — 3° Nuttigheid van de kinderdoop. Haerlem, 1648. — 4° Een bundelken Myrrhe van den lijdende en strijdende Christus, bevattende synen uitgang uit Jerusalem, etc. Rotterdam, 1664, in-8o. — 5° Thomas a Kempis, na-volginge van Jesus-Christus verduyst en op duytsche rijm-maet uytgebrydt, eerste boeck. Middelbourg, 1665, in-8o. — 6° Bethlems stallicht, voor, in en na Kers-nacht verschenen, etc. Middelbourg, in-8o. — 7° Goude appelen in zilveren gebeelde schaalen, in-8o. — 8° Gezangen der heylige schrift, in-8o. — 9° Het dagelijks leven van eenen welgesteld christen. Amsterdam, 1682, in-8o. — 10° Gulde keten der christelijke deugden. Rotterdam, 1714. — 11° Gezangen over ’t groot intrest van eenen Christen, 1684, in-8o.
Vander Aa, Biographisch Woordenboek der Nederlanden, IIe deel, p. 116. — Vander Aa, Nieuw biographisch, anthotogisch en critisch woordenboek van nederlandsche dichters, Ie deel, page 109.
BERGEN (Gérard VAN), VAN BERGHEN ou VANDEN BERGEN, médecin, né à Anvers pendant le premier quart du xvie siècle. Les détails sur la vie privée de l’homme nous font défaut ; l’écrivain et le praticien nous sont seuls connus. Il occupa la place de médecin pensionnaire de sa ville natale jusqu’à sa mort, arrivée le 15 septembre 1583. « Il ne se contenta pas, dit Éloy, dans son Dictionnaire historique de la médecine, de voir des malades, il s’appliqua à l’observation et fit beaucoup de recherches sur les maladies les plus rebelles aux remèdes. » La ville d’Anvers étant à diverses reprises éprouvée par la lèpre, Gérard van Bergen fut, en sa qualité de médecin pensionnaire, chargé plusieurs fois de visiter les lépreux et les archives communales de 1573 et de 1574 nous ont conservé les procès-verbaux de ces missions. Dans les comptes de la ville nous trouvons aussi mentionné plusieurs fois le nom de Van Bergen et il l’est chaque
