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lités personnelles et ses talents méritaient sans doute une meilleure fortune que celle qu’il a éprouvée ; ses derniers jours ont été attristés par des chagrins dont les consolations de sa famille et dont sa philosophie n’ont pu adoucir entièrement l’amertume. »

Bernard a publié : — 1° Commentatio historico-critica de Archontibus reipublicæ Atheniensis, quæ præmio ornata est. Lovanii, 1825, in-4o. — 2° Lysiæ oratio funebris, lectionis varietate instructa et commentario in usum scholarum illustrata. Lovanii, 1837, in-8o. — 3° De l’Unité de l’Église ou du principe du catholicisme, d’après les Pères des trois premiers siècles de l’Église, ouvrage de J.-A. Moeller, traduit de l’allemand. Bruxelles, 1839, in-8o. — 4° Essai historique sur les anciens Belges, depuis les temps les plus reculés jusqu’à la conquête de la Gaule-Belgique par Jules César. Bruxelles, 1839, in-8o. — 5° C. Sallustii Crispi opera, cum selectis Kritzii notis. Bruxelles, 1838, in-8o. — 6° Chrestomathie latine de Fr. Jacobs et F.-G. Dœring, avec des remarques et un lexique, traduits sur la dixième édition. Bruxelles, 1840, in-12. — 7° Chrestomathie grecque de Fr. Jacobs, première partie, traduite de l’allemand sur la douzième édition (et mise en rapport avec la grammaire de Burnouf). Bruxelles, 1841, in-12. — 8° Histoire de l’Église de Dœllinger, traduite de l’allemand, t. I et II. Bruxelles, 1841, 2 vol.in-8°. — 9° Rapport adressé à M. le Ministre de l’intérieur au sujet du manuscrit grec de la paraphrase de Théophile, déposé à la bibliothèque des ducs de Bourgogne. Bruxelles, 1843, in-8o. — 10° Rapport, etc., sur les manuscrits de Charles Langius, déposés à la bibliothèque des ducs de Bourgogne. Bruxelles, 1843, in-8o.

Les autres Rapports de Bernard sur les manuscrits de Bruxelles concernent les lettres de Phalaris (1844), la rhétorique d’Hermogène et quelques ouvrages analogues (1844), les œuvres de Philostrate (1845), le lexique de Suidas(1845), les œuvres d’Elien (1846) et divers manuscrits des ouvrages de Michel Apostolius (1846).

Bernard avait, en outre, collationné très-soigneusement le manuscrit cité de Théophile avec les meilleures éditions de cet auteur. Son travail, soumis à l’Académie en 1852, lui fut renvoyé la même année à révision, avant d’être inséré dans le Recueil de la Compagnie.

Alphonse Le Roy.

Annuaire de l’Académie royale de Belgique (1854) : Discours de M. Quetelet et Notice autobiographique trouvée dans les papiers de Bernard. — Annuaire de l’enseignement moyen pour 1854 (reproduction des mêmes documents). — Souvenirs personnels.

BERNARD (Simon), écrivain ascétique, carme déchaussé, naquit à Liége, vers 1657, et mourut dans cette ville en 1733. Il a composé en français et a fait imprimer, à la fin du xviie siècle et au commencement du xviiie, plusieurs ouvrages de piété qu’on ne lit plus guère aujourd’hui. On en trouvera la liste dans la Bibliotheca carmelitana du père Martial, page 422.

M.-L. Polain.

Villenfagne, Notes inédites.

BERNARD DE BRUXELLES, peintre, né à Bruxelles, florissait au xvie siècle. Voir Orley (Bernard van).

BERNARD DE LUXEMBOURG, controversiste, né à Strassen[1] (Luxembourg), mort à Cologne, le 6 octobre 1535. Il fit ses études humanitaires dans cette ville, y entra dans l’ordre des dominicains et alla ensuite s’appliquer à l’étude de la théologie à Louvain. Devenu licencié en 1507, il obtint le bonnet de docteur en 1516, les uns disent à Paris, les autres à Cologne. Son zèle pour la défense de la religion catholique, que les doctrines nouvelles attaquaient déjà ouvertement, son incontestable savoir et son énergie lui firent confier les fonctions d’inquisiteur général de cet archevêché, et, plus tard, celles de prieur de son ordre. Les publications qu’il a laissées sont assez nombreuses ; la plupart ont pour but de réfuter les hérésies de son temps. Elles sont empreintes d’une grande violence de langage, ce qui lui fit donner le surnom de fléau des héré-

  1. On ne lui a donné le surnom de Luxembourg que parce qu’il était né dans cette province. Il serait plus exact de l’appeler Bernard de Strassen.