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tion en flamand sous le titre : Christelyke staets-vorst in hondert sin-spreuken afgebeeld, door Didaeus Saavedra, t’ Amsterdam, uyt de boeckwinckel van Arent Vandenheuvel, 1663 ; enfin, 7° une édition en espagnol, Amstelodami, apud Joh. Janssonium, 1659. Toutes ces éditions contiennent deux lettres de Puteanus à Blitterswyck et la réponse de celui-ci : il n’est cependant pas l’auteur de la traduction flamande.

Blitterswyck a inséré trois pièces de vers latins dans un livre de cinquante-deux pages de vers et de prose en l’honneur de Notre-Dame de Montaigu, publié sous le titre : Oratio panegyrica habita in sacra œde B. Mariæ aspricollensis, etc., etc. Cum metris et applausibus panegyricis. Mechliniæ, ex officina Joannis Jaye, 1663, in-4o. Ces vers de Blitterswyck sont intitulés : Tres inscriptiones quibus G. D. B(litterswyck) anno MDCLV, inter alia plura letitiæ publicæ Schemata ac Parerya, adornavit festivitatem Ruremundensem, ob felicem prorsus ac toti orbi christiano salutarem magni ac eminentissimi Fabii Chisii ad summum pontificatum assmuptionem solemniter institutam.

Jules Delecourt.

BLITTERWYCK (Jean VAN ou DE), écrivain ascétique, né à Bruxelles, mort le 28 juillet 1661. Après avoir terminé ses premières études, il entra dans l’ordre des Chartreux, le 22 janvier 1605, et fut envoyé à Bruges pour y diriger un couvent de religieuses de son ordre. On a de lui beaucoup d’ouvrages de dévotion, dont le plus grand nombre est resté inédit, mais dont les titres ont été conservés par J.-B. Devaddere, dans son Histoire de la Chartreuse de Bruxelles, manuscrit déposé à la Bibliothèque royale à Bruxelles. Parmi les ouvrages publiés on cite les suivants : 1° Gebeden ten gebruike der persoonen die de L. Vrouwen Beelden bezoeken, te Brussel bestaende. Brussel, 1623. In-16. — 2° De leere der Religieuzen, eerst ghemaeckt door Dionisius Casterianis, nu uten latine in onze nederlandsche tale overghezet. Brussel, 1626. In-12. — 3° Gheestelicke zuchten tot Godt. Brugge, 1629. In-12. — 4° Schat van ghebeden tot O. L. Vrouwe, voor en na de biechte. — 5° Sendtbrief van Onsen Heere Jesus-Christus tot eene Godtminnende en devote siele. Brussel, 1660. In-8°.

Ph. Blommaert.

BLOC (Conrad), graveur de médailles, florissait aux Pays-Bas dans la seconde moitié du xvie siècle. Il vécut successivement en Allemagne, dans les Provinces-Unies et en Belgique. Les biographes n’osent affirmer s’il était Allemand, Hollandais ou Belge ; cependant Bolzenthal et Kugler le rangent parmi les artistes des Pays-Bas et d’autres le croyent natif de Gand. Dans cette ville exista, en effet, dès le xive siècle, une famille de sculpteurs ou tailleurs d’images et d’orfévres de ce nom. Trois de ces sculpteurs y furent dignitaires de la corporation artistique, et nommément Pierre Bloc, franc-maître statuaire en 1427, sous-doyen en 1443 et doyen en 1456 ; l’un des orfévres fut priseur-juré du métier gantois. Conrad Bloc exécutait en acier les matrices de ses médailles et avait une prédilection pour le portrait, genre difficile, où il réussissait à allier la plus parfaite ressemblance à la finesse du burin. « Les recherches auxquelles nous nous sommes livré pour trouver quelques détails sur la biographie de Conrad Bloc, dit M. Alexandre Pinchart, n’ont obtenu aucun résultat. Mais grâce au soin que cet artiste a pris de signer la plupart de ses œuvres, nous avons assez de renseignements sur ses ouvrages. »

Les plus anciennes de ses productions connues remontent à 1577 : lors de la Pacification de Gand il grava les coins de huit médailles, de modules divers et avec de légères variantes, à l’effigie de Guillaume d’Orange. Cinq de ces médailles portent aussi au revers le portrait, en buste et de profil, de sa femme, la princesse Charlotte de Bourbon. En 1578 il exécuta une médaille à l’effigie du comte palatin et duc de Bavière Jean Casimir, qui commandait les soldats allemands au service de Philippe II. En 1580, Conrad Bloc séjournait dans les Provinces-Unies, au moment où le roi d’Espagne mit à prix la tête de Guillaume le Taciturne. À cette occasion l’habile artiste produisit encore deux médailles offrant de face le portrait du prince d’Orange.