Page:Biographie nationale de Belgique - Tome 2.djvu/304

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et P. Isaac ou Izaks, pièces éditées par Robert de Badoux. On ignore la date de la mort de Corneille Boel.

Ad. Siret.

BOEL (Coryn ou Quiryn), fils aîné de Jean, graveur à l’eau-forte et au burin, naquit à Anvers, le 25 janvier 1620. Il derint élève de David Teniers et travailla longtemps sous la direction de ce maître dont il grava un assez grand nombre de tableaux. On sait que Teniers était attaché à la personne de l’archiduc Leopold-Guillaume d’Autriche, gouverneur général des Pays-Bas, et c’est d’après plusieurs toiles italiennes de la collection de ce prince, que Coryn Boel exécuta des gravures, grâce sans doute aux facilités qui lui furent accordées par l’entremise de son maître. Le jeune artiste résidait alors à Bruxelles, où son maître s’établit entre les années 1648 et 1652. Coryn Boel ne se trouve point inscrit sur les registres de la confrérie de Saint-Luc, à Anvers; peut-être se sera-t-il définitivement fixé à Bruxelles et aura-t-il pris là son inscription. On ignore l’époque de sa mort, mais on a de ses ouvrages jusqu’en 1664. Ajoutons que Mariette mentionne deux Quiryn Boel, l’un d’Amsterdam, l’autre d’Anvers, tous deux travaillant d’après Teniers : il s’agit évidemment du même personnage. Les estampes de ce graveur, surtout celles d’après Teniers, sont fort prisées des amateurs. Parmi son œuvre, nous citerons : Planches pour le Théâtre des peintures de David Teniers; la première édition de cet ouvrage est de 1670, la seconde de 1684, la troisième, sans date, fut imprimée chez H. et C. Verdussen; vingt-neuf pièces. — Sujets tirés de l’histoire de C. Dentatus et de C. Scipio, d’après André Schiavone; quatre pièces. — Quatre portraits : Guillaume ab Angelis. S. T. D. ac Professor. . . 1649. — Charles II, roi d’Anglelerre, d’après Gonzalve Coques. — H. Brady, Jur. prof. Lovan., 1662, in- fol. — Libertus Fromondus, Theo. Doct., 1654.

Ses gravures les plus estimées sont évidemment celles d’après Teniers. Nous citerons parmi elles : la Fête de village, les Joueurs de boule, le Joueur de flûte, le Fumeur, et surtout le Concert de chats, la Boutique du barbier, et la suite de six pièces, intitulée les Singes, exécutée avec beaucoup d’esprit et pleine de caractère. Outre les gravures que nous venons de citer, Coryn Boel en a encore exécuté un assez grand nombre d’après Rubens, le Giorgion, Marc Basaïti, Michel-Ange, le Titien, le Corrége, les Bassan, les Palma, Feti, etc., etc.

Ad. Siret.

BOEL, (Jean), graveur et éditeur d’estampes, né à Anvers, le 5 juillet 1592. Il appartenait à l’une des bonnes familles de la ville; ses alliances, ses relations sont toutes des plus honorables. Son père se nommait Quiryn ou Coryn et n’était point artiste ; Jean eut un frère et un fils portant également le nom de Coryn; nous parlons de ce dernier précédemment. Jean Boel embrassa la carrière artistique; en 1610 il fut reçu comme graveur, franc-maître de Saint-Luc; dix ans plus tard, en 1620, il fut admis dans la célèbre société de rhétorique de la Violette (Violiere). Enfin, en 1619, il épousa Anne Vander Straten qui lui donna neuf enfants, dont trois figurent honorablement sur la longue liste des artistes anversois. La dette mortuaire de la femme du graveur Boel fut payée en 1629-30, très-peu de temps après la naissance de son dernier enfant; mais le graveur lui-même atteignit une longévité assez grande, car il ne mourut qu’en 1673-74, c’est-à-dire alors qu’il était plus qu’octogénaire. Jean Boel se fit éditeur d’estampes, tout en continuant à cultiver l’art; on cite de lui : Arbor vitæ et regvlæ Fratrum Minorum. — Sedvlivs (Rus P. F. Henricvs) totius Ord. Seraphici Definitor obijt 26 Feb. 1621. — Thomæ (Effigies D.) Aqvinatus.

Ad. Siret.

BOEL (Jean-Baptiste), troisième fils de Jean, peintre de nature morte et d’animaux, né à Anvers, le 11 janvier 1624. Il eut pour parrain le célèbre graveur Théodore Galle. A seize ans, en 1640-41, il entra dans l’atelier d’un artiste nommé François van Oosten et, dix ans plus tard, fut reçu, comme fils de maître, dans la corporation de Saint-Luc. En 1664, Jean-Baptiste épousa Anne Bogart, dont il eut un seul enfant, un