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F. Joannen Boener, Minder-broeder. Antw., Balth. Moretus, 1635, in-4o. Ce livre, imprimé sur deux colonnes, en latin et en français, est orne de vingt planches bien gravées. De même que celui que nous avons indiqué en premier lieu, il renferme quelques détails intéressants sur l’un des plus tristes épisodes d’une révolution entreprise au nom de la liberté de conscience.

J.-J. Thonissen.

Paquot, Mémoires. — Foppens, Biblioth. Belgica. — Wadding, Annales Minorum. — Vander Aa, Biographisch Woordenboek.

BOETIUS (Anselme), naturaliste, médecin, poëte et peintre, né à Bruges. XVIe siècle. Voir De Boodt (Anselme Boece).

BOETS (Martin), compositeur, né à Bruxelles, dans la première moitié du XVIe siècle, mort le 1er décembre 1583, ainsi que nous l’apprend son épitaphe, extraite par M. Éd. Vander Straeten d’un ancien recueil d’inscriptions funèbres[1] et conçue dans les termes suivants :

HIE LIGT BEGRABEN EHR VOST UND KUNSTREICH

MARTIN BOETS
VON BRÜSSEL IN BRABANT DESS WOLGEBONNEN HERREN
JACOB FUGGERS MUSICUS, DEM GOTT GENAD

OBIJT 1583, DEN 1 DECEMB.

« Ici est enterré l’honorable et habile artiste Martin Boets de Bruxelles, en Brabant, musicien de Jacques Fugger, que Dieu veuille combler de ses grâces. Il mourut en 1583, le 1er décembre. »

Ce Jacques Fugger, dont Boets était le musicien, c’est-à-dire le maître de chapelle, appartenait à la famille des célèbres banquiers allemands qui, véritables et somptueux Mécènes, patronaient les artistes, soutenaient les entreprises des empereurs et obtenaient le droit de battre monnaie, après avoir supporté en grande partie les frais de l’expédition de Charles-Quint contre Alger.

Nous ne possédons aucun autre renseignement sur Martin Boets ; il est probable même que son nom eût échappé aux investigations sans les patientes recherches du musicologue belge cité plus haut.

Félix Stappaerts.

BOEXELAER (Pierre VAN), écrivain ecclésiastique, né à Anvers vers l’année 1580, mort à Diest en janvier 1629. Décidé à embrasser la règle austère de Cîteaux, il entra, le 29 novembre 1601, à l’abbaye de Saint-Sauveur, dit aussi de Pierre Pot, dans sa ville natale. Ordonné prêtre au mois de mars 1607, il devint d’abord chantre, puis sous-prieur de l’abbaye d’Anvers. Il a laissé un ouvrage portant pour titre : Via salutis, sive spirituales conferentiæ inter pastorem et oves, publié à Anvers, chez la veuve Cnobbaert.

E.-H.-J. Reusens.

Inscriptions funéraires et monumentales de la province d’Anvers, Abbaye de Saint-Michel, etc., p 228. — Diercxsens, Antverpia Christo nascens et crescens, t. VII, p. 193.

BOEYE (André DE), écrivain ecclésiastique, né à Furnes en 1560, mort en 1650. Voir de Boye (André).

*BOEYENS (Adrien, fils de Florent), plus connu sous le nom d’Adrien VI, pape, né à Utrecht le 1er mars 1459, et décédé à Rome le 14 septembre 1523.

On a cru, à tort, que le nom patronymique d’Adrien était Boeyens. Cette qualification rappelle tout simplement le nom de baptême de son aïeul paternel. Florent, père d’Adrien, se nommait, selon l’usage de l’époque, Florijs Boeydens soen, Florens Boydijn, Boeyens ou Boyens, c’est-à-dire fils de Bandouin[2], comme Adrien lui-même était désigné par le nom de Meester Adriaen Floris, Florisze ou Florens van Uytrecht, et, en latin, magister Hadrianus Florentii de Trajedo. Adrien appartenait, par sa naissance, à une famille aisée et honorable de la ville d’Utrecht. Sa mère, Gertrude, devenue veuve, confia de bonne heure son jeune fils aux Hiéronymites de Delft. Il acheva ses humanités dans la célèbre école latine de Deventer, ou, selon d’autres, à celle de Zwolle. A l’âge de dix-sept ans, il fut envoyé à l’Université de Louvain, et immatriculé le 1er juin 1476 par le recteur Robert Vande Poele ou de Lacu. Il y suivit le cours biennal de la Faculté des

  1. Dan. Praschius, Epitaphia Augustana-Vindelica, ab annis fere sexantis usque ad nostram œtatem conquisita. Apud B. Smitz, bibliopol. Aug., 1624. Voir Messager des Sciences historiques, 1863, article de M. Ed. Vander Straeten.
  2. Voyez les documents concernant la famille d’Adrien VI, reproduits par Burmannus, Hadrianus VI sive Analecta historica de Hadriano VI, p. 512 et suiv.