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sagesse, furent loués par le pape Grégoire XVI dans le voyage que M. Van Bommel fit à Rome en 1845. L’année suivante il célébra avec une grande solennité l’anniversaire de l’institution de la Fête-Dieu, établie primitivement à Liége.

Un évêque aussi zélé qu’instruit ne pouvait manquer de rencontrer plus d’un détracteur à une époque où tous les sophismes trouvent des défenseurs. Ils s’en prirent surtout à son Sermon sur la primauté du souverain Pontife et à l’Exposé des vrais principes sur l’instruction primaire et secondaire, considérée dans ses rapports avec la religion. Deux ou trois ecclésiastiques déjà frappés de suspense et un plus grand nombre d’organes anonymes ou pseudonymes des loges figurant seuls parmi ses censeurs, le prélat eut tort, pensons-nous, de leur répondre et quelquefois sans la mesure que devaient lui imposer sa dignité et son caractère. Irréprochable dans ses mœurs, scrupuleux à remplir ses devoirs, d’une charité inépuisable, il pouvait se dispenser d’entrer en lice avec quelques pamphlétaires. Il mourut de la manière la plus édifiante, regretté vivement par tous les gens de bien.

J. J. De Smet.

Ulysse Capitaine. Nécrologe liégeois pour 1853. — Jacquemotte, Eloge funèbre. — L. Bellefroid, Oraison funèbre. — Annuaire de l’Université de Louvain pour 1853, etc.

BON (François) ou BOON, grammairien, né à Termonde, le 29 octobre 1791, mort à Bruxelles le 28 août 1852. Il fit ses études à Paris et vint ériger un pensionnat à Anvers, où il se livra particulièrement à l’étude de la grammaire et de la littérature flamande. Plus tard, en 1831, il passa à l’Athénée de Bruxelles, comme professeur de langue, et occupa en même temps les fonctions de traducteur juré près des tribunaux de première instance dans cette dernière ville et à Anvers. Partisan du système orthographique préconisé, à la fin du siècle dernier, par le grammairien Desroches pour la langue flamande, Bôn le défendit avec acharnement contre ses adversaires. Il fut ainsi mêlé activement jusqu’à sa mort aux longs et interminables débats linguistiques qui s’élevèrent entre les écrivains flamands de l’ancienne école et de la nouvelle, représentée surtout par le savant Willems. Dans ces débats littéraires très-animés et beaucoup trop souvent très-aigres, l’on vit aussi figurer un autre linguiste de mérite qui partageait la même opinion, l’abbé De Foere, ancien membre du Congrès national. Bôn saisit l’occasion d’écrire sur ce sujet un grand nombre d’articles, intéressants pour l’histoire de la renaissance de la littérature nationiale. Outre ces écrits fugitifs, il a laissé les ouvrages suivants : — 1° Vlaemsche spraekkunst volgens het belgisch taelstelsel, door eenige oefeningen van spraekkundige ontleding gevolgd; ten gebruyke der kollegïen en scholen. Brussel 1844, in-12. — 2° Verhalen, tafereelen, beschryvingen vergelykingen. Brussel, 1844 in-8o de 188 pages. — 3° Vlaemschen Pantheon ten gebruike der kollegïen en scholen, gewyde geschiedenis. Brussel, 1844, in-8o, 90 pages. — 4° Handleyding voor het onderwys in het lezen, bepaeldelyk ingerigt om aen de kinderen in korten tyd het lezen te leeren, ten gebruyke der kollegïen en scholen. Brussel, 1844, iun-12. — 5° L’interprète polyglotte, ouvrage démontrant avec clarté et précision, et d’après les meilleurs philologues modernes, l’analogie existant entre le flamand, l’allemand et l’anglais. Bruxelles 1845, obl. — 6° Grammaire pour apprendre le flamand adopté par l’Athénée royal, les écoles communales de la capitale, etc. Bruxelles, 1849 (5e édit.).

Bôn qui connaissait, indépendamment du latin et du grec, plusieurs langues modernes, publia encore une grammaire anglaise, ainsi que le : Calendrier romain pour compter les mois et les jours, selon la manière usitée chez les Romains. Bruxelles, 1832.

Bon de Saint-Genois.

Piron, Levensbeschryvingen. — Vlaemsche Bibliographie, Gent, 1857.

BONAERT (Nicaise), écrivain ecclésiastique, né à Ypres, le 11 avril 1596, entra au noviciat de la Compagnie de Jésus le 7 septembre 1612. On ne possède aucun détail sur sa carrière. Il paraît cependant assez probable qu’il