Page:Biographie nationale de Belgique - Tome 2.djvu/458

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beeldinghe van den triomphanten jaerlyckschen ommeganck van Antwerpen; la Pourtraiture au vif comment le R. P. Marcus de Aviano a donné la bénédiction sur la plaine du chasteau d’Anvers, 22 juin 1681; la Procession votive à la Vierge, à Anvers (peste de 1688), enfin quelques bons portraits : Ignatius de Loyola, d’après Verbrugghen; S. Ogier, d’après Tys, 1682; Francisco Pizarro, Isabella Lusitana imperatrix, 1681; Fernando Mazellanes, Cornelis de Wit, 1672. — Gaspard Bouttats signait quelquefois ses gravures de ses initiales S. B. et de son adresse : Rue dicte de Lombarde-Veste, à Anvers. Sa marque se trouve sur plusieurs vues des villes de la Hollande.

On a de lui, ou d’un autre Gaspard Bouttats, dit Kramm, une planche représentant le patron de l’évêché d’Utrecht.

La matricule d’inscription de la Gilde anversoise de Saint-Luc (les Liggeren) nous manquant à partir de 1616, il est impossible de préciser les dates d’admission au delà de cette époque pour les artistes qui y reçurent la maîtrise. Mais quelques renseignements sont fournis par les comptes et d’autres documents contemporains. Le 14 octobre 1689, Gaspard Bouttats intervint dans l’exemption de service décanal accordée au peintre Pierre Ykens, moyennant le payement de soixante pattacons et le don d’un tableau de sa main pour la chambre des réunions de la Gilde. En 1690, notre artiste était Prince de la Chambre de rhétorique d’Anvers : la Violette, et, par conséquent, rhétoricien de mérite. La même année il fut élu doyen de la Gilde artistique de Saint-Luc, pour 1690-1691, et c’est sous son décanat qu’on décida que les doyens entrant en fonctions pourraient se rédimer, par un don de trois cents florins, de leurs obligations à l’égard des banquets usités. Il fut le premier dignitaire qui se soumit à cette résolution. En 1693, il faisait encore partie du serment de la Corporation comme ancien doyen, et remplissait la charge de trésorier (busmeester) de la Confrérie de secours mutuels, établie dans la Gilde. En cette qualité il fut l’un des cinq signataires de la requête présentée à Maximilien-Emmanuel, gouverneur général des Pays-Bas, en faveur de l’Académie des beaux-arts d’Anvers. Cette supplique, qui obtint le meilleur résultat, fut remise à Son Altesse Sérénissime après une représentation théâtrale des rhétoriciens anversois. La pièce, toute de circonstance : Les arts réunis (De vereenigde kunsten), était composée par Barbe Ogier, femme du sculpteur Guillaume Kerricx, alors prince et doyen fonctionnant de la Compagnie dramatique.

bouttats (Philibert), dessinateur et graveur au burin, né à Anvers vers 1650, d’après Huber et Rost, ainsi qu’Immerzeel, mais en 1656 selon Kramm; mort en cette ville, à l’âge de soixante-douze ans, au dire du dernier biographe. Ce fils de Frédéric Bouttats a gravé avec beaucoup de netteté un grand nombre de portraits. Huber et Rost croyent qu’il ne reproduisit que ses propres conceptions, puisqu’on ne trouve sous ses planches que son nom seul : Philibert-Bouttats sculpsit, sans indication de dessinateur ni de peintre. On cite de son œuvre vingt-trois pièces, dont les portraits du Pape Innocent XI, gr. in-folio; du Dauphin de France, fils de Louis XIV, et de la Dauphine Marie-Anne-Victoire de Bavière, pendants en ovale; d’Élisabeth-Charlotte, duchesse d’Orléans; de Guillaume-Henri, prince d’Orange; de Christian V, roi de Danemark; d’Herman Werner, évêque de Paderborn; d’ Éléonore-Madeleine-Thérèse, impératrice des Romains; de Charles II, roi d’Angleterre, de Marie-Stuart, reine d’Ecosse; de Louis XIV, de Godefroid Henschenius, de la princesse Thérèse de Pologne, tous portraits de dimension in-folio; d’Alexandre Sidney, ambassadeur, in-8o, et de Jean Sobieski, roi de Pologne, gravure qui a pour titre Janus III. Il y a encore de cet artiste une Thèse, avec le portrait de l’évêque de Munster, planche de format in-folio maximo. Charles Le Blanc donne les titres de deux estampes satiriques, qui eurent beaucoup de vogue : Vacarme au Trianon, ou le nouvel hôtel des filles et fils naturels de Louis le Soleiller, pour le consoler à l’égard de