Page:Biographie nationale de Belgique - Tome 2.djvu/459

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

son Mars infortuné en Europe, in-folio en hauteur ; — Advis des médecins pour la grande maladie du grand Sultan et les remèdes de le guérir bientôt, in-folio en largeur. Ce Philibert Bouttats, que Chrétien Kramm nomme Philibert Bouttats le Vieux, et auquel il attribue un portrait de Charles II, roi d’Angleterre, d’après le chev. Lely (bien gravé), et le pendant : Léopold Ier, signé : Phil. Bouttats sculp. est le meilleur buriniste des Bouttats, bien que ses productions soient d’inégal mérite. Le biographe néerlandais émet l’opinion que le Philippe Bouttats, dont parlent certains auteurs artistiques, entre autres Charles Le Blanc, qui le fait travailler en Hollande, de 1683 à 1736, mais sans signaler aucune de ses œuvres, est Philibert Bouttats Junior, de qui il y a à citer une gravure in-8o , représentant Maximilien Willebald, agenouillé devant l’image de la Vierge-Mère, marquée par l’artiste lui-même : Ph. Bouttats Junior, Antv.

bouttats (Pierre-Balthazar), dessinateur et graveur au burin, né à Anvers en ou vers 1681, mort en cette ville le 7 février 1756 (selon Kramm 1666 et 1731, deux erreurs). Il se maria avec Marguerite-Françoise Laventurier, décédee le 4 octobre 1756. Les époux furent enterrés dans l’église de Saint-Jacques, leur paroisse. Pierre-Balthazar était fils de Gaspard Bouttats, son seul maître connu. De 1741 à 1755 il remplit gratuitement les fonctions d’un des directeurs-professeurs à l’Académie des beaux-arts d’Anvers. Son grand âge lui ayant fait prendre sa retraite, il fut remplacé le 1er  octobre 1755 dans la direction académique et dans son professorat par le peintre Balthazar Beschey. Bouttats fut doyen fonctionnant de la Gilde de Saint-Luc en 1745 et 1746 ; trois ans après, en 1749, lorsque l’Académie fut disjointe de la corporation artistique, il était au nombre des membres, doyens anciens et doyens exerçant, qui acquiescèrent à la séparation et en stipulèrent les conditions. On connaît de lui plusieurs portraits : P. Franciscus Bartius, P. Conradus Janningus, 1723 ; P. Joannes-Baptista Sollerius, 1740 ; P. Joannes Pinius, 1749 ; Elisabeth-Christine, impératrice d’Allemagne, Marie-Élisabeth, archiduchesse d’Autriche, 1729 ; Marie-Anne, archiduchesse d’Autriche, 1731 ; toutes pièces de dimension in-folio. Il a gravé une planche ascétique : L’image du corps non corrompu de vén. mère Marie-Marguerite des Anges, religieuse du couvent des Carmélites à Anvers, décédée le 21 juin 1678, comme il a été retrouvé le 13e d’août 1716, in-4o . Sa production capitale, dit Piron, est Judas Machabée. Ni Kramm, ni Le Blanc n’en parlent. Il a signé quelques planches de ses initiales P. B. B. Les autres portent son nom en entier. Il travailla pour les libraires ou imprimeurs-éditeurs et leur fournit bon nombre de petits sujets religieux.

bouttats (Jean-Baptiste), dessinateur, graveur à l’eau-forte et au burin, travailla en Hollande vers la fin du dix-septième siècle. Il est cité par Fuessli, Zani et Brulliot ; c’était un des fils de Frédéric Bouttats. Sa naissance et son décès ne peuvent être précisés. On a de lui des gravures emblématiques, de format in-folio, et deux portraits : Charles III, roi d’Espagne, et le cardinal André-Hercule de Fleury.

bouttats (Pierre-François), peintre et graveur, se livrait à l’exercice de sa double profession en 1694, au dire de Charles Le Blanc, qui a puisé cette donnée dans Fuessli et Zani, mais qui ne désigne de l’artiste aucune production, soit de peinture, soit de gravure. Il l’appelle Peter-Franz Bouttats, ce qui laisse entrevoir qu’il séjourna ou s’établit en Allemagne. Était-ce un des fils de Frédéric Bouttats ? Il y a lieu de le croire.

bouttats (Auguste), dessinateur et graveur au burin, pratiquait son art à Cologne, vers 1670. On ne rappelle de cet artiste que les huit planches in-8o  d’un ouvrage espagnol à l’usage des sourds-muets : Abecedario demonstrativo para ablar par la mano, catalogué dans la collection Van Hulthem, et deux estampes religieuses, sur lesquelles les biographies et les manuels ne donnent aucun renseignement technique ; ils n’en mentionnent pas même les sujets ou les titres.