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n’a pas plus de valeur que l’ouvrage qu’il célèbre.

Roulez.

Préfaces et dédicaces des ouvrages de Carrion. — Scaligerana secunda ou Bons mots de J. Scaliger, p. 81, sv. — Paquot, Mémoires pour servir à l’histoire littéraire des Pays-Bas, t. XII.

CARRONT (A. B.), arpenteur-juré des états du pays de Liége, vivait au siècle dernier et ne nous est connu que par ses ouvrages. On a de lui, à la bibliothèque de l’université de Liége : 1o Calendrier ou Almanach nouveau pour l’an 1750, contenant les observations astronomiques perpétuelles… Liége, L.-J. Leroux, in-18. Il expose convenablement les éléments du calendrier, le moyen de connaître s’il arrivera une éclipse dans une nouvelle ou pleine lune donnée, etc. — 2o Description géographique du pays de Liége… Liége, B. Collette, 1750, in-18o de 160 pages. C’est une répertoire des distances des villes et villages entre eux et à la ville de Liége. — 3o Sciences des Architectes et des jeunes Pérites, qui contient un Traité du nivellement, la manière de faire les devis,… la mesure des bâtiments, un Traité des ponts et chaussées, cinq difficultés proposées aux sçavants touchant les voûtes… Liége, B. Collette, 1752, in-18o, avec planches. — 4o Itinéraire ou le Guide liégeois ; Liége, Dauvrain, 1790 ; 96 pages in-12. C’est, à peu près, la reproduction de la Description géographique ; l’auteur y a ajouté une carte du pays de Liége, le récit et les plans des batailles de Rocou et de Laufeld. etc.

G. Dewalque.

CARTIER DE MARCIENNE (Pierre Robert DE), seigneur de Mont sur Marcienne, de Genneville, de Porcheresse et bourgmestre de Liége (1768), membre de la chambre des comptes et député perpétuel aux états, né à Liége, le 9 décembre 1717, mort à un âge avancé, postérieurement à 1790. De Cartier était l’un des assidus des réunions qui, de 1756 à 1758, se tinrent à Liége chez le chanoine-tréfoncier De Harlez et donnèrent naissance au chef-d’œuvre de l’idiome wallon, Li théâte Ligeois. Il a eu part au Voyège di Chaudfontaine, en collaboration avec MM. Fabry, De Harlez, De Vivario et Hamal. Cette pièce, qui se joue encore aujourd’hui et que tout Liégeois connaît presque par cœur, a été réimprimée une quinzaine de fois en un siècle. (Voir article de Harlez.)

Ul. Capitaine.

CARTIGNY (Jean DE) CARTHENIE, CARTINI ou DE CARTHENY, écrivain mystique, né à Valenciennes (ancien Hainaut), vers 1520, mort à Cambrai, le 6 octobre 1578. Cartigny embrassa, jeune encore, la carrière ecclésiastique, entra dans l’ordre des Carmes et fit sa profession au couvent de sa ville natale. Il était très-versé dans le grec, le latin, ainsi que dans l’hébreu, langue qu’il approfondit particulièrement. En 1554, il obtint le bonnet de docteur en théologie, science qu’il enseigna d’abord à Valenciennes, puis au couvent de son ordre, à Bruxelles, où il devint prieur. Il fut délégué, en 1564, par sa province au chapitre général qui se tint à Rome ; l’année suivante, il prononça le discours d’ouverture du synode de Cambrai, discours qui a été imprimé, avec divers autres, à la fin des Acta Concilii provincialis Cameracensis. Antverpiæ, 1566, in-4o, pp. 37-41.

Tous les biographes qui se sont occupés de Cartigny rendent un juste tribut d’éloges à l’étendue de son savoir et lui attribuent de grandes connaissances en philosophie. L’archevêque de Cambrai le nomma son théologien. Cartigny s’est fait connaître comme prédicateur, comme écrivain mystique, comme poëte sacré. On lui doit divers écrits remarquables par leur singularité ; les uns sont restés inédits, les autres ont été imprimés. Voici les principaux : 1o In X præcepta decalogi. — 2o In apocalypsia D. Joannis. — 3o In epistolas aliquot D. Pauli. Antverpiæ, 1558. — 4o De quatuor hominis novissimis. Antverpiæ, 1558, in-16, plusieurs fois réimprimé. On en connaît une traduction sous le titre de Traité des quatre fins de l’homme, 1573. On trouve à la fin du volume un opuscule intitulé : La querelle de l’âme damnée avec son corps. — 5o Le voyage du chevalier errant. 1557, in-8o. Idem, 1594, in-12 ; id. Saint-Omer, 1620, in-16. C’est le même ouvrage que Le chevalier errant égaré dans la forêt des vanités mondaines. Anvers, 1595,