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EN CANOT DE PAPIER.

dessinées ; la carte, terminée et gravée, est entourée d’une bordure artistique qui représente les objets les plus intéressants de la localité.

Il était tard, lorsque le bateau à vapeur me débarqua à Crosbyside, sur la rive orientale, et j’allai me reposer à l’ombre des bosquets, d’où l’on jouit d’une des plus charmantes vues du lac. Le lendemain, de bonne heure, je m’installais chez M. Lockhart, cultivateur gai, excentrique, et parent du gendre de Walter Scott. La petite habitation de M. Lockhart est à un demi-mille au nord de Crosbyside et près de la haute colline dont M. Charles O’Conor, avocat distingué de New-York, a fait présent aux Pères Paulistes qui ont leur principal établissement dans la cinquante-neuvième rue de cette grande ville. C’est là que les membres du nouvel ordre viennent passer leurs vacances d’été avec leurs élèves.

Les Paulistes sont d’énergiques travailleurs, qui entretiennent des missions au Minnesota, en Californie et dans d’autres contrées des États-Unis. Ils semblent sentir vivement la vérité exprimée dans ce passage de l’Inspiration de la nature, livre écrit par le Père Hecker : « L’existence n’est pas un rêve, mais une réalité solennelle. La vie ne nous a pas été donnée pour être gaspillée en misérables sophismes, mais pour être employée à une sérieuse recherche de la vérité. »

M. Lockhart m’offrit gracieusement de me conduire au monastère de Sainte-Marie, situé sur le lac. Après avoir suivi ensemble le sentier de la montagne pendant un quart de mille, nous entrions sur les terres om-