Page:Bisson - Les Phénomènes dits de matérialisation.djvu/383

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compris le mouvement, un complice s’était saisi brutale- ment des mains d’Eva afin de les immobiliser.

Ce simple accident, regrettable en lui-même, constitue à mon sens l'une des preuves de la réalité des phéno- mènes.

Eva n’a aucun intérêt à frauder ; elle ne se soucie d’aucun expérimentateur, fùt-il professeur, docteur ou autre.

Elle ne s’intéresse aucunement aux phénomènes qu’elle produit et ne se prête aux expériences que pour me satis- faire, dit-elle. Elle a repoussé, sans esprit de retour, nombre de propositions avantageuses qui lui ont été faites. l’]lle ne veut aucune rétribution monétaire et se fâche s’il en est question.

D’ailleurs, étant données les conditions dans lesquelles les études se poursuivent, il lui serait impossible de frau- der, même si elle en avait le désir.

Comment supposer en effet qu’elle puisse apporter tout un attirail de masques, de dessins, de mains et, en plus, un personnage entier ? Sans parler de la substance qui parfois se montre en abondance.

Où cacherait-elle ces accessoires et comment alors pourrait-elle subir victorieusement le contrôle, si étendu, auquel elle est soumise ?

Comment dissimulerait-elle ces objets après la séance, lorsqu’elle tombe évanouie e/i pleine production de phénomènes et que nous la tenons inerte dans nos bras ?

Le médium ignore toujours à quel moment nous ferons luire l’éclair du magnésium ; s’il tentait la moindre fraude, il serait immédiatement pris en flagrant délit.

A Saint-Jean-de-Luz en 1912, un expérimentateur, n’arrivant pas à admettre la réalité des phénomènes,