Page:Bladé - Contes populaires de la Gascogne, t. 1, 1886.djvu/233

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

VII

la marâtre



Il y avait, une fois, un homme et une femme qui avaient deux enfants, une fille et un garçon. La fille s’appelait Mariette ; le garçon s’appelait Jean. Un soir, la femme tomba malade, et se mit au lit.

— « Mon homme, dit-elle, je vais mourir. Jure-moi, par ton âme, que tu ne te remarieras jamais, jamais.

— Femme, je te le jure par mon âme. »

La femme mourut. Mais l’homme oublia ce qu’il avait juré par son âme. Un an plus tard, il se remariait avec une femme laide comme le péché, méchante comme l’enfer. Par elle, les deux pauvres enfants souffraient nuit et jour mort et passion. Leur père n’avait pas mot en bouche, tant il avait peur de cette carogne.