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LES BELLES PERSÉCUTÉES


cesse belle comme le jour. Entre dans cette église. Tu y verras quelque chose qu’il vaut la peine de regarder. »

Dans l’église, le roi d’Angleterre attendait, entouré de ses parents et de ses amis.

La Fleur alla s’asseoir à dix pas de lui.

Enfin, la Princesse arriva, son parrain à droite, sa marraine à gauche, suivie de ses parents et de ses amis. Elle arriva, vêtue de blanc, couronnée de fleurs d’oranger.

Son premier regard fut pour La Fleur.

Déjà, l’archevêque de Jérusalem, avec son diacre et son sous-diacre, était au pied du maître-autel, pour chanter la messe du mariage.

Alors, La Fleur parla :

— « Archevêque de Jérusalem, écoutez. Archevêque de Jérusalem, je m’appelle La Fleur. Archevêque de Jérusalem, je viens dénoncer un empêchement contre le mariage de la Princesse avec le roi d’Angleterre.

— La Fleur, cria le roi d’Angleterre, il n’y a pas d’empêchement. Mais l’église n’est pas faite pour les disputes. Sortons, et faisons bataille.

— Roi d’Angleterre, je suis à ton commandement. Pourtant, la paix vaut mieux que la bataille. Je parlerai. Tu répondras. Archevêque de Jérusalem, jugez-nous.