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RÉCITS

— « Mes bien chers frères, vous êtes tous de braves gens ; et je crois bien qu’aucun de vous n’est capable de porter directement la main sur le bien des autres. Mais il y a plus d’une façon de prendre les choses du prochain. Tenez, mes bien chers frères, lundi dernier, un homme de cette paroisse avait laissé son cochon pâturer dans le champ de fèves d’un voisin. Ce voisin s’indignait, et criait : « Hô ! hô ! Le cochon ! Le cochon ! »

À ce cri, la servante endormie se réveilla, et se remit à tourner la broche[1].

  1. Ma grand’mère paternelle, Marie de Lacaze, native de Sainte-Radegonde (Gers), m’a souvent conté cette facétie.