Page:Blanc - Histoire de dix ans, tome 2.djvu/447

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

se ménager le moyen d’imposer ses plans au gouvernement français.

Par suite des arrangements convenus, les manufacturiers de Birmingham s’adressèrent au ministère britannique. Ils lui offrirent de remplacer, au bout d’un certain temps, par des fusils neufs qu’il s’engageaient à confectionner avec les matériaux existant dans les arsenaux, les vieux fusils contenus dans la Tour de Londres. Le ministère anglais accueillit cette requête avec empressement. il y trouvait le double avantage d’échanger contre des armes neuves des armes en mauvais état, et de rendre quelque activité à des ateliers devenus, depuis la fin des guerres de l’Empire, pauvre et languissants.

Le 17 octobre 1830, M. Gisquet était de retour à Paris. La veille, sa mission avait été obligée de suspendre ses paiements ; le lendemain elle se releva.

Le maréchal Gérard, ministre de la guerre à cette époque, lut le marché et refusa de le ratifier. Son successeur, le maréchal Soult, montra aussi beaucoup d’hésitation ; et l’affaire resta sans conclusion pendant près d’un mois.

Dans cet intervalle, M. Gisquet n’avait cessé de presser le ministre de la guerre. Mais, interrogé sur le prix des fusils qu’il devait livrer, il l’avait fixé à 54 francs 91 centimes, y compris l’emballage et le transport. Or, ce chiffre paraissait exorbitant d’une part ; et d’autre part, beaucoup de négociants soumissionnaient des conditions moins onéreuses pour le trésor. Le 27 novembre 1830, un négociant nommé Vandermeck fit au gouvernement fran-