Page:Blanc - Histoire de dix ans, tome 3.djvu/465

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la reconnaître en montant sur le sommet fut donné au lieutenant-colonel Vaillant et au garde du génie Négrier. À leur retour, et sur leur rapport, trois compagnies d’élite du 65e se mettent en mouvement ; la 2e de grenadiers, commandée par le lieutenant Duverger, et la 3e de voltigeurs, commandée par le capitaine Courant, se portent en silence sur les radeaux et les décombres du rempart, pendant que, sous la conduite de l’adjudant de tranchée Caries, du 61e, 25 grenadiers tournent la lunette par la face droite, munis d’échelles, et se dirigent à la gorge, pour escalader ou pour franchir la barrière. En même temps une autre compagnie de voltigeurs, celle du capitaine Montigny, débouche par la droite, afin d’attaquer aussi la lunette à la gorge et de fermer toute retraite à la garnison. On a recommandé aux soldats de ne pas tirer : ils marchent à la baïonnette couronnent la brèche et s’élancent avec la plus grande intrépidité sur la garnison hollandaise, qui, surprise, enveloppée, met bas les armes, après une courte résistance. Quelques soldats hollandais parviennent à s’échapper, d’autres sont tués ou blessés, soixante sont faits prisonniers.

Ce premier revers n’abattit point le courage des assiégés, mais l’armée assiégeante n’avait cessé de regarder son triomphe comme inévitable. Toutefois, les difficultés à vaincre étaient considérables et de diverse nature. Une pluie presque continuelle vint contrarier les travaux, et, dans la nuit du 17 au 18, elle tomba si abondamment que nos tranchées n’étaient plus que des ruisseaux de boue. À ces obs-