Page:Blanc - Histoire de dix ans, tome 5.djvu/290

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Lemaire, rédacteur en chef de la Minerve ; Bert, rédacteur en chef du Commerce ; E. D. Durand, de la Minerve ; Louis Blanc, rédacteur en chef du Bon Sens ; Frédéric Lacroix, rédacteur en chef du Monde ; Thomas, rédacteur en chef du National ; Dubosc, rédacteur en chef du Journal du peuple ; Goudchaux, banquier ; Viardot, homme de lettres Dornez, avocat ; Népomucène Lemercier, de l’Académie française ; Rostan, professeur à l’école de médecine ; Félix Desportes, propriétaire ; Marie, avocat ; Ledru-Rollin avocat ; Dupont, avocat ; Sarrans, homme de lettres ; A. Guilbert ; David (d’Angers), sculpteur. »

Furent chargés de la correspondance, MM. Garnier-Pagès, Cauchois-Lemaire et Mauguin.

La composition de ce comité était presque entièrement démocratique, et à côté de lui, nul autre comité d’Opposition n’était possible. M. Chambolle, rédacteur en chef du Siècle, rendit compte au public, dans un article plein de convenance et de mesure, des motifs qui l’avaient amené à s’abstenir. De son côté, M. Odilon-Barrot, chef de l’Opposition dynastique, publia une note par laquelle il faisait connaître qu’il déplorait la scission qui venait de se manifester dans le parti constitutionnel, mais qu’il ne pouvait s’associer à un comité où le parti républicain venait d’entrer enseignes déployées.

Ainsi, la direction du mouvement électoral restait concentrée aux mains des radicaux. C’était la première fois qu’ils pénétraient au cœur des affaires résolument et avec ensemble ; c’était la première fois qu’ils semblaient dire : « Pour saisir le gouvernail,