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ORGANISATION

Ce sont des idées qui germent dans un certain nombre de têtes, que plusieurs écrivains ont soutenues simultanément, sauf quelques variantes, que l’on s’efforce d’accréditer parmi les classes ouvrières, et qui y trouvent des zélateurs. L’organisation du travail consisterait, suivant l’École dont M. Louis Blanc est l’un des interprètes, à ouvrir des ateliers sociaux aux frais de l’État, d’abord dans les branches les plus importantes de l’industrie nationale, puis successivement dans toutes les autres. L’État en dresserait les statuts ; cette rédaction, délibérée et votée par la représentation nationale, aurait force de loi.

« Tout ouvrier offrant des garanties de moralité serait appelé à travailler dans les ateliers sociaux.

« Pour la première année le gouvernement réglerait la hiérarchie des fonctions ; mais après ce délai d’un an, les travailleurs ayant eu le temps de s’apprécier l’un l’autre, la hiérarchie sortirait du principe électif.

« Le bénéfice net serait divisé en trois parts. L’une serait répartie par portions égales entre les membres de l’association ; la seconde serait destinée à l’entretien des vieillards, des malades, des infirmes, à l’adoucissement des crises qui pèseraient sur d’autres industries ; la troisième serait destinée à agrandir l’atelier, en fournissant des instruments de travail à ceux qui voudraient y entrer.

« Dans chacune de ces associations formées pour les industries qui peuvent s’exercer en grand, pourraient être admis ceux qui appartiennent à