Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/125

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entrant dans l’esprit de pauvreté, elles sont dans la voie souveraine. Dieu tend déjà les bras aux âmes qui ne craignent pas de voir doubler pour elles le fardeau qu’impose la vie.


Il y a sur la terre une hiérarchie, parce qu’à l’aide de l’exemple et de l’éducation, les familles sages peuvent souvent transmettre, avec leurs biens, quelque chose de la liberté morale qu’elles ont su atteindre. L’état physiologique lui-même est un vase précieux pour l’âme ; il faut que la civilisation s’amasse au lieu de se perdre à chaque génération ; et, de cette manière, toute race comme toute nation peut grandir. Le progrès ne s’appuie que sur cette solidarité. De là vient la valeur des noms, parce qu’ils qualifient les familles. Comment empêcher la liberté qui s’édifie et se maintient d’élever une race ? On ne verra pas plus la Noblesse disparaître dans la société humaine, que les races dans l’humanité, ou que le libre arbitre en nos âmes.

Dans la race, fruit de la liberté, et dans son rejeton, la famille, le développement acquis par