Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/161

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personne soient prises par l’amour ; il faut que la vie de l’amour brille sous les formes de la personne, comme la joie dans le regard. Ainsi le veut l’Artiste divin.

Cette beauté de proportion dans l’âme cache sans doute des conditions d’immortalité. Un système d’organes ne peut se développer aux dépens de l’autre sans les mettre tous deux en péril. Il importe de donner toute sa solidité à l’amour ; l’âme ne peut s’agrandir pour mourir. Comme le beau, comme la poésie, l’âme n’est ici-bas que de l’Infini constitué. Or, l’amour solide, c’est la vertu. Aussi la Foi demande-t-elle constamment la pratique. Dans la pratique est à la fois l’amour, qui a voulu, et la force, qui a pu. La pratique, c’est la perfection. Il ne faut être ni mou, ni béat ; il faut plaire au Dieu vivant !

L’homme n’est qu’un peu d’argile, et pour trouver sa forme, il se mettra dans les mains de celui qui créa le ciel et la terre. Un moment de tribulation, suivant saint Paul, met en nous un poids immense de gloire. On nous le dit : Vous ne serez pas longtemps ici dans le travail, attendez