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CHAPITRE XVI




refuge des âmes attendries

Dieu veut que tout cœur soit et plus pur et plus grand pour mieux recevoir sa gloire, pour contenir plus de félicité. Il faut que la vaillance s’unisse en nous à l’innocence.

Disons-le aux âmes des hommes : telles sont les belles nécessités de l’Infini. Il ne faut pas que notre amour soit comme une flamme qu’emporte le vent, ni notre personnalité comme un tronc mort ; il faut que, fondus l’un avec l’autre, ils entrent dans l’incandescence immortelle ! On doit donc prendre un soin égal de la personnalité et de l’amour.

Au fond, c’est bien l’amour qui est le plus divin. Mais l’homme, n’étant point assez bon, fait beaucoup plus de cas de la puissance que de l’amour. C’est toujours la puissance qui réussit