Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/182

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cation qu’eut un jour avec elle l’adorable Sauveur :

« Le Sauveur me dit : Tout n’est pas fini ; vous avez encore bien du chemin à faire. Et, me montrant un chemin inégal et si étroit que les épines et les ronces entrelacées se touchaient d’un bord à l’autre : Voici votre chemin, me dit-il ; il faut marcher par là. Je répondis : Mais, Seigneur, je ne le puis ; il est impossible que je puisse aller là, si vous ne venez avec moi. Eh bien ! me dit Notre-Seigneur, je vais aller avec vous, et, aussitôt, il passe devant moi. (Il faut croire que l’on fait allusion ici à l’effet des grâces sensibles.) À l’extrémité de ce petit chemin, je vis des planches étroites, ayant comme un demi-pied de largeur, qui étaient suspendues sur une vaste étendue d’eau dont on n’apercevait pas les rives. Lorsque nous fûmes arrivés près de ces planches, Notre-Seigneur me dit qu’il fallait traverser. Je répondis : Seigneur, je n’ose pas y mettre le pied ! Notre-Seigneur me dit alors : Ne craignez point ; si vous avez la Foi et mon amour, vous passerez partout..... Je répondis : Seigneur, je